Algérie Foot– L’affaire Farès Chaïbi et Vladimir Petkovic, coach de l’équipe d’Algérie continue d’alimenter les discussions autour de l’équipe nationale algérienne. En effet, pour la troisième fois consécutive, le jeune milieu offensif de l’Eintracht Frankfurt n’a pas été retenu pour le stage de septembre. Malgré ses performances correctes en club (399 minutes jouées, 1 but en 7 apparitions cette saison), le joueur n’a pas reçu la confiance du sélectionneur, ce qui soulève des questions quant aux véritables raisons de cette mise à l’écart. Il espérait un geste à la Mahrez.
Officiellement, Petkovic évoque des raisons « sportives » pour justifier l’absence de Chaïbi. Cependant, des sources proches de la Fédération algérienne de football (FAF) avancent une autre explication à nos confrères de La Gazette du Fennec : un désaccord entre le joueur et le coach qui aurait éclaté lors du match amical Algérie-Bolivie en mars dernier. À la mi-temps de cette rencontre, un échange tendu aurait eu lieu, et Chaïbi n’a plus été réintroduit sur le terrain après la pause. Lors du match suivant contre l’Afrique du Sud, il est resté sur le banc, et depuis, il n’a plus été convoqué.
Ce désaccord semble avoir laissé des traces. Bien qu’il ait été rappelé en septembre pour remplacer Hicham Boudaoui, blessé, Chaïbi a décliné l’invitation, son club ayant envoyé un rapport médical pour indiquer son inaptitude à rejoindre les Verts. Contrairement aux autres joueurs blessés, aucun contrôle médical indépendant n’a été réalisé pour vérifier cet état de santé. Cette situation a renforcé les tensions entre le joueur et le staff technique.
Communication maladroite
Outre ce conflit latent, la communication autour de Chaïbi n’a fait qu’envenimer les choses en équipe d’Algérie. En juin, après une première mise à l’écart, le joueur avait exprimé son mécontentement sur les réseaux sociaux. En septembre, après les rumeurs concernant son refus de rejoindre l’équipe, il avait de nouveau réagi via une publication pour défendre son intégrité. Ce jeudi encore, son frère a publié un message de soutien, dénonçant implicitement une injustice à l’encontre de Farès.
Cette stratégie de communication, plutôt maladroite, n’aide en rien à apaiser les tensions. Si le clan Chaïbi semble vouloir défendre le joueur à tout prix, cela risque de creuser davantage le fossé avec Petkovic et la FAF. Le coach, jusqu’ici, a préféré ne pas médiatiser ces détails, afin de protéger l’image du jeune talent et lui donner l’opportunité de revenir sur certaines de ses décisions.
Une répétition de l’affaire Delort ?
Cette situation rappelle étrangement l’épisode Andy Delort sous l’ère Djamel Belmadi. À l’époque, Delort avait pris ses distances avec l’équipe nationale, provoquant un conflit ouvert avec l’ancien sélectionneur. Ce bras de fer avait duré plusieurs mois avant que la situation ne se résolve, permettant à Delort de réintégrer les Fennecs. Aujourd’hui, Petkovic semble vouloir éviter un nouveau conflit public en prenant des précautions, même si cela expose sa position.
Selon ladite source, Chaïbi espére que le sélectionneur fasse le déplacement en Allemagne pour une rencontre en face à face, afin de dissiper les malentendus, comme cela avait été le cas avec Riyad Mahrez par le passé. Toutefois, il faut rappeler que Chaïbi, malgré son potentiel, n’a pas encore atteint le niveau de Mahrez en termes de performances en club et en sélection.
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