Selon plusieurs témoins
présents lors du match, Vázquez aurait proféré des propos racistes
à l’encontre de Dorval, lui adressant notamment l’insulte « négro
de merde ». Un affront qui a bouleversé le joueur de l’équipe
d’Algérie U23, qui a quitté la pelouse en larmes, visiblement sous
le choc. La réaction de Dorval a provoqué une vive émotion, non
seulement parmi ses coéquipiers, mais aussi au sein du staff
technique. L’entraîneur de Bari, Moreno Longo, a exprimé son
soutien total à son joueur lors de la conférence de presse
d’après-match, qualifiant l’incident d’inacceptable : « Je défends
Mehdi Dorval à 100 %. Il est inacceptable qu’en 2025, un joueur
puisse encore entendre des insultes racistes sur un terrain de
football. Ce genre de comportement doit être dénoncé et sévèrement
sanctionné. »
De son côté, la Cremonese a
cherché à minimiser l’incident. Paolo Armenia, le directeur général
du club, a fermement démenti les accusations, affirmant que Vázquez
avait catégoriquement nié avoir proféré des insultes racistes. «
Nous avons parlé avec le joueur, et il a démenti catégoriquement
avoir proféré des insultes racistes. Pour nous, l’affaire est close
», a déclaré Armenia. Toutefois, cette position n’a pas convaincu
tout le monde, d’autant plus que des arbitres et des représentants
de la Fédération italienne de football étaient présents et auraient
été témoins directs des faits, ouvrant ainsi la possibilité d’une
enquête officielle pour faire toute la lumière sur l’incident.
Cet événement survient
seulement un mois après un premier incident raciste impliquant
Mehdi Dorval. Le 13 janvier dernier, lors d’un match entre Bari et
Reggiana, le latéral algérien avait été victime de cris de singes
provenant des tribunes du stade Mapei. L’arbitre avait été
contraint d’interrompre la rencontre, tandis que Dorval avait reçu
le soutien de ses coéquipiers et de certains joueurs adverses.
Ces actes
de racisme répétés soulignent une problématique persistante dans le
football italien. La lente réaction des autorités, couplée à
l’inaction apparente des instances compétentes, nourrit de plus en
plus de critiques. Si des mesures fermes ne sont pas mises en place
pour éradiquer ce fléau, les comportements racistes risquent de
continuer à ternir l’image du football en Italie, un pays où le
sport reste l’un des vecteurs les plus puissants de la culture et
de l’identité.