Algérie Foot– Un joueur de l’équipe nationale d’Algérie fond en larmes en pleine conférence de presse. L’élèment en question n’est autre que Daoud.
Dans l’attente de leur départ pour la Croatie, où ils effectueront leur dernière préparation avant le Mondial 2025, les joueurs de l’équipe nationale d’Algérie de handball ont exprimé leur désarroi face au manque de moyens alloués à leur discipline. Parmi eux, Daoud Hichem, un monument du handball algérien, n’a pas pu retenir ses larmes lors d’une conférence de presse, exposant de manière poignante les frustrations accumulées par le groupe.
Daoud Hichem, une légende du handball algérien
Daoud Hichem, âgé de 33 ans, est l’un des piliers de l’équipe nationale de handball. Avec treize ans de service au sein du Sept National, il a participé à cinq Coupes du Monde et cinq Championnats d’Afrique, accumulant un total impressionnant de 122 sélections. Le joueur du Pau Billière Handball a toujours répondu présent chaque fois que le sélectionneur Farouk Dehili a fait appel à lui, et ce, malgré les difficultés et les défis auxquels il a dû faire face au fil des années. Mais aujourd’hui, à l’approche du Mondial 2025, c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
Le désespoir face à un système défaillant
Lors de la conférence de presse, Daoud Hichem n’a pas caché sa colère et sa déception. Alors que les joueurs se préparaient à prendre l’avion pour la Croatie, il a pris la parole, remerciant la presse pour son soutien dans la diffusion de leur message concernant les mauvaises conditions de préparation. Mais ce soutien ne semblait plus suffisant pour Daoud Hichem, qui a fondu en larmes devant les caméras, visiblement accablé par des années de lutte contre un système qui ne semble pas écouter les besoins du handball national.
Loin de se contenter d’exprimer simplement sa déception, Hichem a dénoncé avec véhémence ce qu’il a appelé les “khobzistes”, un terme qu’il a utilisé pour décrire les opportunistes, ces individus qui, selon lui, se servent du handball et de la fédération pour leurs propres intérêts personnels, sans se soucier du bien-être des joueurs ou de la discipline elle-même. Il a déclaré : “Il y a des gens qui viennent dans la fédération pour se servir et rien d’autre. Ils se moquent de l’Algérie et de son histoire.” Ce terme, souvent utilisé pour qualifier ceux qui profitent de situations sans y contribuer de manière positive, résume parfaitement le sentiment d’injustice qui pèse sur l’équipe nationale.
Le mépris et la fatigue des joueurs
Hichem a poursuivi avec émotion : “Les handballeurs sont fatigués de tout cela. Les jeunes joueurs, les locaux, tous en ont marre. Pourquoi nous faire ça ? C’est du mépris, de la ‘hogra’.” Ce terme arabe, qui désigne une forme d’humiliation ou de dédain, illustre bien la douleur ressentie par les joueurs face à une fédération qui semble plus préoccupée par ses propres intérêts que par le développement du handball en Algérie.
Les joueurs locaux, qui doivent souvent faire face à des conditions de préparation et d’entraînement précaires, sont les plus touchés par cette situation. La frustration est à son comble alors que l’équipe se prépare à défendre les couleurs de l’Algérie sur la scène mondiale.
L’avenir incertain du handball algérien
Malgré la déception, Daoud Hichem et ses coéquipiers restent déterminés à faire honneur à leur pays. Leur voyage en Croatie est crucial pour leur préparation au Mondial 2025, qui se déroulera du 14 janvier au 2 février 2025. Mais cette ultime préparation n’effacera pas la tristesse et la frustration des joueurs face à une gestion défaillante de leur sport. Le handball algérien, malgré ses talents, peine à se faire une place au sommet, et ce manque de soutien institutionnel pèse lourdement sur les épaules des athlètes qui ne demandent qu’à briller sur la scène internationale.
Lire également :
Honteux ! Les fans de la JS Kabylie victimes d’un guet-apens