Algérie Foot– Un joueur de l’équipe nationale d’Algérie a bel et bien préféré la Mecque, et n’a pas répondu à l’appel de son coach.
Farès Chaïbi, le jeune attaquant algérien de l’Eintracht Francfort, continue de faire l’objet de vives discussions au sein de la sélection nationale. Depuis son premier stage avec l’équipe en mars dernier, il n’a pas été retenu par le coach Vladimir Petkovic, et cette situation suscite de nombreuses interrogations sur la relation entre le joueur et l’entraîneur national. Pour éclaircir cette affaire, nous avons mené une enquête auprès de sources fiables.
Le premier incident remonte au mois de mars, lors de son premier appel en équipe nationale. Petkovic a choisi de le convoquer durant une trêve internationale, alors que l’EN n’avait pas de match officiel à disputer. Ce choix était une tentative de relancer une sélection en difficulté après une élimination précoce à la CAN 2023. Cependant, Chaïbi n’a pas saisi cette chance. Lors du match amical contre la Bolivie, il a mal réagi à sa substitution à la mi-temps, ce qui a mis en lumière son incompatibilité avec la philosophie de Petkovic. L’entraîneur a alors prévenu ses adjoints que le comportement du joueur était problématique et qu’une exclusion était envisageable s’il ne changeait pas d’attitude.
L’affaire a pris une tournure encore plus délicate lors du stage de juin. Exclu de la liste pour les confrontations contre la Guinée et l’Ouganda, Chaïbi a réagi en publiant une story sur Instagram, mettant en avant ses statistiques avec son club, ce qui a irrité le staff technique. Ce geste a été perçu comme une tentative de retourner les supporters contre Petkovic, et l’entraîneur n’a pas manqué d’y voir un manque de respect.
La situation s’est aggravée lorsque, en septembre, après le forfait de Hicham Boudaoui, Petkovic a décidé de donner une nouvelle chance à Chaïbi. Surprise : le joueur a refusé de répondre à l’appel de l’entraîneur. Le club de Francfort a ensuite informé la FAF que le joueur était blessé, suscitant des soupçons concernant la véracité de cette blessure. Pendant ce temps, il s’est rendu à La Mecque pour effectuer le petit pèlerinage, un acte qui a encore plus éloigné le joueur de la sélection.
Il semble évident que la mise à l’écart de Chaïbi de l’équipe d’Algérie n’est pas liée à ses performances sportives, mais davantage à des problèmes de discipline. Petkovic, pour sa part, a choisi de ne pas alimenter la polémique et de gérer cette situation en interne, privilégiant une approche discrète pour éviter d’envenimer les choses. Cela rappelle des épisodes antérieurs, notamment celui d’Andy Delort, qui avait été critiqué par l’ancien entraîneur Djamel Belmadi après avoir manqué la CAN 2021. Un an plus tard, Delort a été rappelé, malgré des déclarations fermes sur son absence. Cela prouve qu’il est parfois plus judicieux de garder certaines affaires en dehors des projecteurs.
Vladimir Petkovic semble avoir tiré des leçons de ces expériences. En n’expliquant pas publiquement les raisons de l’absence de Chaïbi, il laisse la porte ouverte à un éventuel retour du joueur. Cela permet non seulement de maintenir un certain mystère autour de la situation, mais également de préserver la confiance et l’intégrité de la sélection.
L’avenir de Farès Chaïbi en équipe nationale reste incertain. La question demeure : quand le coach choisira-t-il de lui donner une nouvelle chance ? Alors que les supporters espèrent le revoir porter le maillot national, il est évident que le joueur doit également faire des efforts pour rectifier le tir et prouver qu’il a l’étoffe d’un international. La balle est désormais dans son camp. Pour l’heure, la communauté footballistique algérienne attend avec impatience la prochaine décision de Petkovic, qui pourrait tout changer pour le jeune attaquant.
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