Cette décision n’est pas une
surprise totale. Le joueur, longtemps suivi par la Fédération
algérienne, avait déjà donné son accord pour représenter l’Algérie,
malgré sa double nationalité. Né et formé en Allemagne, Benkara a
gravi les échelons à Dortmund où il s’est imposé comme l’un des
défenseurs les plus prometteurs de sa génération. Il a déjà évolué
sous les couleurs de l’équipe d’Allemagne U17, mais n’a disputé que
des rencontres amicales, ce qui lui permet de jouer pour l’Algérie
sans changer de nationalité sportive.
Un proche de la Fédération a
d’ailleurs affirmé que : « Le dossier d’Elies Benkara a été traité
dans la plus grande discrétion. L’accord avec le joueur et sa
famille est scellé depuis plusieurs mois. Il devait déjà rejoindre
les Verts en septembre, mais une blessure a retardé son
intégration. »
L’entraîneur Vladimir
Petkovic, de son côté, aurait choisi de lancer Benkara dans le
cadre de sa politique d’ouverture vers les jeunes talents issus de
la diaspora. « L’idée est de préparer la relève, en donnant leur
chance à des profils capables d’apporter du sang neuf à la défense
», explique une source interne à la FAF.
Malgré son jeune âge, Elies
Benkara impressionne déjà en Allemagne. Sa taille imposante, sa
lecture du jeu et sa maturité défensive ont convaincu les
dirigeants de Dortmund de l’intégrer progressivement au groupe
professionnel. Il a notamment figuré sur la feuille de match lors
de plusieurs rencontres prestigieuses, dont un duel de Ligue des
champions face au FC Barcelone.
Côté algérien, son arrivée est
perçue comme un signal fort. Après Ibrahim Maza et Amine Chiakha,
la FAF continue de renforcer la sélection avec des binationaux
prometteurs, en prévision de la CAN 2025 et des prochaines échéances mondiales.
Les matchs amicaux face au Zimbabwe et à
l’Arabie saoudite seront donc l’occasion pour le jeune défenseur de
faire ses premiers pas sous les couleurs vertes, et pour Petkovic
d’évaluer sa capacité à s’intégrer dans un groupe en pleine
reconstruction. Un nouveau chapitre s’ouvre pour Elies Benkara — et
peut-être, une belle histoire à écrire avec les Fennecs.