Discret depuis la fin de son aventure professionnelle, l’ex latéral gauche de l’équipe d’Algérie, Faouzi Ghoulam, refait parler de lui, cette fois loin des projecteurs mais au cœur d’un projet formateur qui lui tient visiblement à cœur. L’ancien latéral gauche des Verts, longtemps considéré comme l’un des meilleurs joueurs de l’équipe d’Algérie de sa génération, a officiellement entamé sa première expérience en tant qu’entraîneur des jeunes au sein de la Real Caccarelle Academy, en Italie. Cette reconversion n’est pas anodine : elle traduit la volonté d’un joueur qui a traversé l’Europe avec une rigueur constante et qui souhaite désormais transmettre à la nouvelle génération ce que quinze années de carrière professionnelle lui ont appris. Ghoulam, qui a connu les plus hauts niveaux du football européen, entame ainsi une étape mûrement réfléchie, loin des turbulences et proche de l’essentiel : la formation.
Une carrière riche, un savoir-faire recherché
Le choix de l’ancien défenseur de rejoindre une académie italienne s’inscrit dans une logique naturelle lorsqu’on retrace son parcours. Formé à l’AS Saint-Étienne, où il s’est révélé en Ligue 1 avant d’être repéré par le SSC Napoli, il a ensuite passé près de neuf saisons dans l’un des clubs les plus exigeants de Serie A. Sous les ordres de Maurizio Sarri puis de Carlo Ancelotti, il a participé à plusieurs campagnes européennes, disputé la Ligue des champions et remporté la Coupe d’Italie en 2020. Après son départ du Napoli, il a rejoint Angers en Ligue 1, puis Hatayspor en Turquie, où il a clôturé son parcours de joueur avant de prendre du recul et de préparer sa transition vers le coaching. Ce bagage, rare chez un entraîneur débutant, confère à Ghoulam une crédibilité immédiate auprès des jeunes qu’il accompagnera en Italie. Il arrive avec un vécu où exigence tactique, discipline et gestion de carrière se conjuguent en un ensemble précieux pour un encadrement de qualité.
Son arrivée à la Real Caccarelle Academy témoigne également d’une ambition personnelle : se construire patiemment une carrière d’entraîneur, sans brûler les étapes. Loin de la pression du haut niveau, Ghoulam découvre une autre facette du football, centrée sur la pédagogie, l’évolution individuelle et l’ancrage technique. Sa vision privilégie le travail, la conscience professionnelle et l’intelligence de jeu, autant de valeurs qu’il incarnait déjà comme joueur. Pour l’Algérie, cette reconversion pourrait d’ailleurs représenter un atout à long terme : à l’image de plusieurs anciens internationaux devenus techniciens, Ghoulam pourrait, un jour, revenir dans le giron national avec un projet de formation ou un rôle dans l’encadrement des sélections jeunes. Pour l’heure, il pose les premières pierres d’un cheminement nouveau, en Italie, avec la même détermination qui avait marqué son parcours sur les terrains.



































