Sous la direction du
Directeur Technique
National Lounès Hattab, un technicien franco-algérien
reconnu pour son expertise dans la détection et la structuration
des filières de formation, et avec le soutien de
l’ancien international
Arsène Hobou, ce projet a pour objectif de détecter les
jeunes talents dès les catégories U12 et U14 à travers tout le
territoire. Ces jeunes joueurs et joueuses bénéficieront d’un
accompagnement complet dans des académies fédérales créées à cet effet, où ils
recevront un encadrement sportif, scolaire et médical. L’idée est
de permettre à chaque jeune ivoirien prometteur de développer ses
compétences dans un environnement adapté, tout en poursuivant une
formation académique solide.
Mais cette initiative ne se
limite pas à la performance sportive. Elle répond aussi à un
problème structurel
majeur qui touche l’ensemble du continent africain : les
départs prématurés de jeunes talents vers l’Europe. Depuis de
nombreuses années, des clubs européens identifient et recrutent des
joueurs africains avant même leur majorité, profitant du manque
d’encadrement réglementaire et des difficultés économiques locales.
Ces transferts précoces privent souvent les pays africains des
bénéfices de leur propre travail de formation, tandis que les clubs
européens capitalisent sur la revente de ces jeunes une fois
formés. En lançant ce plan, la Fédération Ivoirienne entend
reprendre la main sur la
formation et la valorisation de ses propres talents.
Le Directeur Technique
National, Lounès Hattab, a insisté sur la nécessité de bâtir un
modèle plus équitable et
durable, fondé sur la formation locale. Selon lui, le
développement du football ivoirien passe par la mise en place d’un
écosystème où les jeunes joueurs évoluent dans des structures de
qualité, sans être contraints de partir trop tôt à l’étranger. Ce
programme ambitionne également de renforcer les liens entre la FIF,
les clubs professionnels et les écoles, afin d’assurer une
continuité entre la détection, la formation et la carrière
professionnelle.
La FIFA, de son côté, a salué
le projet comme un
exemple à suivre pour le continent africain, mettant en
avant son approche globale et son potentiel à inspirer d’autres
fédérations. Car si la Côte d’Ivoire réussit à consolider ce
modèle, elle pourrait bien devenir un pôle de référence en matière
de formation sur le continent. Le pays, qui a déjà produit
plusieurs générations dorées – des Didier Drogba, Yaya Touré ou
Gervinho – veut désormais pérenniser son succès en le
structurant.
Toutefois, les observateurs
restent prudents. Si les intentions sont fortes et les bases
solides, la réussite de
ce plan dépendra de sa mise en œuvre concrète : la qualité
du suivi, la rigueur dans la gestion des académies et la capacité à
offrir de vraies perspectives aux jeunes formés localement seront
déterminantes. Ce projet ambitieux, s’il est mené avec sérieux et
constance, pourrait permettre à la Côte d’Ivoire de transformer
durablement son football, tout en ouvrant la voie à un
nouvel équilibre dans les
rapports entre le football africain et européen.
En somme, avec cette initiative portée par
Lounès Hattab et soutenue par la FIFA, la Côte d’Ivoire fait un pas décisif vers un avenir
où ses jeunes talents seront formés, accompagnés et valorisés sur
leur propre sol, avant de briller, le moment venu, sur les
plus grandes scènes mondiales.