Selon des sources proches du
club, l’entraîneur a demandé à ses joueurs de s’alimenter avant la
rencontre, prévue à 14h, estimant que le jeûne pourrait affecter
leur performance physique. Cependant, Abdelmalek Kelaleche, ainsi
que ses coéquipiers Hamdi Labidi et Gaith Sghayer, ont
catégoriquement refusé d’interrompre leur Ramadan, ce qui a conduit
Bettoni à les exclure de la liste des joueurs convoqués pour le
match.
Les trois joueurs auraient
tenté de convaincre leur entraîneur qu’ils étaient capables de
jouer malgré le jeûne, mais le staff technique a maintenu sa
décision, déclenchant une vague de critiques sur les réseaux
sociaux. Une partie des supporters du Club Africain a dénoncé une
atteinte à la liberté individuelle des joueurs, estimant qu’ils
devaient être en mesure de pratiquer leur foi sans contrainte.
D’autres ont pointé du doigt la Ligue tunisienne de football
professionnel, lui reprochant de programmer des matchs en pleine
journée pendant le Ramadan, alors que de nombreux championnats
arabes choisissent de repousser les rencontres après la rupture du
jeûne.
Malgré l’absence de Kelaleche
et de ses deux coéquipiers, le Club Africain a tout de même réussi
à s’imposer difficilement face au Stade Tunisien sur le score de
1-0. Cette victoire permet au club de rester dans la course au
titre, avec un total de 50 points, à seulement trois unités du duo
de tête composé de l’Espérance de Tunis et de l’Union Sportive
Monastirienne.
Cette affaire relance le débat sur la gestion
des athlètes professionnels durant le mois sacré, notamment dans
les pays musulmans. Si certains clubs adoptent une approche plus
souple en laissant le choix aux joueurs, d’autres imposent des
règles strictes, arguant que la performance sportive doit primer.
Dans le cas du Club Africain, la décision de Bettoni pourrait bien
laisser des traces, tant au sein du vestiaire que dans la relation
entre l’encadrement technique et les supporters du club.