La nouvelle a surpris plus d’un observateur du football tunisien et maghrébin. Victime d’une rupture des ligaments croisés, Youcef Belaïli, l’attaquant vedette de l’Espérance Sportive de Tunis (EST), devra s’éloigner des terrains pour une longue période. Une blessure sérieuse qui aurait pu remettre en cause son avenir immédiat au club, mais la direction de l’EST semble vouloir agir autrement. Selon plusieurs sources proches du club, la direction sang et or envisage de renouveler le contrat du joueur pour lui témoigner son soutien moral et sportif pendant sa convalescence.
Cette initiative, rarissime dans le football africain, a suscité de nombreux débats en Tunisie. Le consultant sportif tunisien Anis Ayari a réagi en déclarant : « Sans populisme, il est impossible de justifier le renouvellement du contrat de Belaïli à 240 millions de dinars par mois après une telle blessure. » Par cette phrase, l’analyste souligne la dimension émotionnelle et symbolique d’une telle décision, mais aussi son caractère économiquement discutable.
Il faut dire que Youcef Belaïli n’est pas un joueur ordinaire. Véritable star du football maghrébin, il a brillé aussi bien en Algérie qu’en Tunisie, sans oublier ses passages en Europe et au Qatar. Son retour à l’Espérance de Tunis, club de cœur où il a écrit certaines des plus belles pages de sa carrière, avait été accueilli comme un événement majeur par les supporters. Avant sa blessure, Belaïli affichait une forme étincelante, contribuant activement aux succès du club et à son parcours en Ligue des champions africaine.
La décision de l’EST de vouloir prolonger son contrat malgré sa longue indisponibilité témoigne d’un profond respect pour le joueur, mais aussi d’une volonté de préserver l’un des symboles du club. Les dirigeants estiment que Belaïli, par son expérience et son aura, reste un élément essentiel du vestiaire et un modèle pour les plus jeunes.
Cependant, le montant évoqué – 240 millions de dinars tunisiens par mois – fait débat. Certains y voient une démonstration de fidélité et de solidarité envers un joueur emblématique, tandis que d’autres jugent cette somme disproportionnée dans le contexte économique actuel du football tunisien.
Quoi qu’il en soit, cette affaire illustre la relation particulière entre Belaïli et l’Espérance. Plus qu’un simple contrat, il s’agit d’un geste fort, presque familial, qui rappelle que dans certains clubs, la reconnaissance et l’attachement humain peuvent parfois l’emporter sur la logique financière. Les supporters de l’EST, eux, saluent déjà ce choix courageux et espèrent revoir leur idole sur les terrains dès que possible.
































