Algérie Foot– Ce matin, La Gazette du Fennec a rapporté une annonce majeure concernant la Confédération africaine de football (CAF). L’Assemblée générale de la CAF a en effet adopté deux propositions d’envergure : la suppression de la limite d’âge pour les candidats à la présidence de la CAF et celle des unions zonales et linguistiques pour les candidatures au Conseil exécutif de la FIFA (COMEX). Ces mesures semblent être taillées sur mesure pour ouvrir la voie au Mauritanien Ahmed Yahia, un acteur influent du football africain.
Jusqu’à présent, le système zonal et linguistique régissait les élections pour les postes au sein des comités exécutifs de la CAF et de la FIFA, offrant à chaque zone deux sièges de représentation. Par ce découpage, des figures comme le Marocain Faouzi Lekjaa et l’Égyptien Hani Abou Rida occupent ces postes depuis des années. Cependant, avec les récentes ambitions d’Ahmed Yahia, actuel vice-président de la CAF, cette structure est remise en question. Le duo Lekjaa-Abou Rida a ainsi manœuvré pour supprimer cette contrainte zonale pour le COMEX de la FIFA, de façon à permettre à Yahia d’intégrer le cercle des décideurs de la FIFA sans avoir à passer par des élections potentiellement risquées.
Bien que cette modification ait été adoptée, elle ne concerne pour l’instant que la FIFA. La CAF, en revanche, continue de fonctionner sous le même système zonal et linguistique. Cela signifie que les candidats doivent encore se conformer à cette répartition pour accéder à des postes clés au sein de la CAF, comme le Conseil exécutif.
Outre cette manœuvre en faveur d’Ahmed Yahia, la suppression de la limite d’âge ouvre aussi une opportunité à Hani Abou Rida, âgé de 73 ans, qui peut désormais envisager une candidature à la présidence de la CAF. Ce dernier, figure emblématique du football africain, a déjà prouvé son influence au sein de la FIFA et de la CAF, et cette nouvelle disposition pourrait lui permettre de viser un poste encore plus prestigieux.
Du côté algérien, cette configuration présente une situation favorable pour Walid Sadi, vice-président de l’Union nord-africaine de football (UNAF). Si la Tunisie, actuellement en situation délicate avec son président Wadi Al-Jari en fin de mandat et en détention, ne présente pas de candidat, Sadi pourrait se retrouver en position de force pour briguer un siège au COMEX de la CAF. Ce serait une opportunité historique pour l’Algérie, qui n’a pas réussi à intégrer cet organe décisionnel depuis 2017, après la défaite de Mohamed Raouraoua.
Walid Sadi pourrait, grâce à un consensus nord-africain, obtenir le soutien de ses homologues tunisiens et égyptiens pour devenir candidat unique. Si cela se concrétise, il aurait toutes les chances d’être élu lors du scrutin prévu le 12 mars prochain. Un retour d’un Algérien au sein du COMEX de la CAF serait perçu comme une victoire diplomatique et sportive pour le football algérien, qui aspire à renforcer son influence sur la scène continentale.
Ainsi, les récents changements apportés par l’Assemblée générale de la CAF réorganisent les équilibres de pouvoir, avec des répercussions significatives pour plusieurs pays africains, dont la Mauritanie, l’Égypte, et potentiellement l’Algérie.
Lire également :
CAF – “Le match RS Berkane USMA rejoué si…”