Algérie Foot– Islam Slimani, l’un des joueurs les plus emblématiques du football algérien, s’est récemment exprimé dans une interview accordée à El Khabar pour clarifier les circonstances de son départ du CR Belouizdad, son nouveau défi en Belgique avec Westerlo, et ses aspirations futures. De ses tensions supposées avec certains entraîneurs à son regard sur l’équipe nationale, Slimani livre un témoignage complet et sans détour.
Slimani a d’abord abordé son départ surprise du CR Belouizdad pour Westerlo, expliquant que cette décision était prévue bien avant. « Avant de signer mon contrat, j’avais informé la direction qu’il y avait des impératifs personnels qui pourraient me contraindre à partir lors du mercato hivernal. L’administration a été compréhensive et a facilité mon départ, surtout après notre élimination de la Ligue des champions. Ce départ est sous forme de prêt, et je reviendrai en fin de saison », a-t-il assuré.
Certains observateurs ont vu dans ce transfert un abandon de responsabilités, notamment après l’élimination du club en Ligue des champions. Slimani réfute ces accusations, affirmant qu’il laisse derrière lui une équipe compétitive. « Le CR Belouizdad est toujours dans une bonne dynamique, avec des joueurs de qualité. Les résultats en championnat et en Coupe d’Algérie restent satisfaisants. »
Concernant l’échec du CR Belouizdad en Ligue des champions africaine, Slimani a mis en lumière des problèmes structurels : « On ne peut pas viser la Ligue des champions sans avoir un terrain d’entraînement adéquat. C’est un point clé que le club doit améliorer. Cela dit, le club est encore en phase d’apprentissage et tirera des leçons de ses erreurs pour progresser. »
Réponses aux critiques
Slimani a également réagi aux critiques de certains observateurs, notamment celles de l’entraîneur Knaoui, qui avait qualifié son retour au CR Belouizdad de « transfert raté ». Visiblement peu affecté, Slimani a répondu avec indifférence : « Qui est Knaoui ? Est-il journaliste ou analyste ? Je ne le connais même pas. Ces propos ne m’atteignent pas. Après toutes ces années, je suis habitué aux critiques. »
En revanche, l’ancien attaquant de l’AS Monaco et de l’Olympique Lyonnais a tenu à répondre à ceux qui l’accusent d’avoir rejoint le CR Belouizdad uniquement pour des raisons financières. « Si l’argent était mon objectif, j’aurais cherché à jouer dans les championnats du Golfe. J’ai rejoint le CRB pour rendre ce que ce club m’a donné. Mon retour était guidé par l’envie de partager mon expérience et d’aider l’équipe à se développer », a-t-il expliqué avec fermeté.
Slimani a également tenu à minimiser les rumeurs sur une prétendue brouille avec l’entraîneur Abdelkader Amrani, qui aurait découlé de son refus d’être remplaçant. « Il y a eu un simple malentendu, mais rien qui n’ait affecté ma relation avec Amrani. Celle-ci est basée sur le respect mutuel », a-t-il clarifié.
Retour sur l’équipe nationale
L’ancien attaquant du Sporting Portugal s’est également exprimé sur son passage en sélection nationale, avec une sincérité touchante. Revenant sur l’élimination de l’Algérie à la Coupe d’Afrique des Nations 2021 en Côte d’Ivoire, il a déclaré : « Le football est ainsi fait. Après avoir brillé pendant plusieurs années, avec notamment un titre en Égypte, nous avons traversé une période de déclin. Cela fait partie du jeu. »
Concernant Djamel Belmadi, l’ancien sélectionneur, Slimani a préféré rester mesuré. « Je ne sais pas s’il a démissionné ou s’il a été limogé, mais tout entraîneur sait que ses résultats dictent son avenir. Malgré tout, on ne peut pas nier ce que Belmadi a accompli pour le football algérien. Il a été l’architecte de notre victoire à la CAN 2019 », a-t-il rappelé avec respect.
Sur Vladimir Petkovic, l’actuel sélectionneur, Islam Slimani a salué le travail accompli : « Les résultats parlent pour lui. Cela montre qu’il y a un projet solide en place. »
Interrogé sur un éventuel retour en sélection nationale, Islam Slimani s’est montré ambitieux : « Je reste motivé et prêt à relever ce défi. J’ai encore beaucoup à offrir à l’équipe nationale. »
Il a aussi évoqué la situation de Rayan Cherki, jeune prodige franco-algérien, avec qui Slimani a évolué à l’Olympique Lyonnais. « À l’époque, il était encore très jeune et ne pensait pas à son avenir international. Mais comme je l’ai déjà dit, le choix de représenter l’Algérie n’est pas une décision prise à la légère. On est algérien ou on ne l’est pas. »
L’amour du football et de nouveaux défis
Malgré ses 36 ans, Slimani ne pense pas encore à la retraite. « Je garde la même passion et le même amour pour le football. Tant que je ressens ce plaisir, je continuerai. Je suis un joueur de défis et je refuse d’abandonner », a-t-il affirmé.
Enfin, lorsqu’on lui a demandé s’il estimait ne pas recevoir la reconnaissance qu’il mérite en Algérie, Slimani a conclu avec philosophie : « Comme on dit, nul n’est prophète en son pays. »
Islam Slimani reste, malgré les critiques, un exemple de détermination et de résilience. Sa passion pour le football et son envie de relever de nouveaux défis, à la fois en club et en sélection, font de lui un modèle pour les jeunes générations.
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