Un véritable séisme vient d’ébranler le football égyptien. L’attaquant de Pyramids FC, Ramadan Sobhi, a été officiellement suspendu pour une période de quatre ans par le Tribunal Arbitral du Sport (TAS), suite à une affaire de dopage mêlée à des accusations de falsification de documents. Le verdict, rendu ce mercredi 26 novembre, prive l’ancien joueur de Stoke City de compétition jusqu’en 2028. Une sanction lourde, à laquelle le joueur peut encore faire appel dans un délai de 30 jours.
L’affaire Sobhi avait déjà défrayé la chronique en Égypte, notamment après son placement en détention provisoire avant la seconde audience de son procès, tenue mardi 25 novembre. Le joueur avait été initialement suspendu à titre conservatoire par l’agence antidopage nationale, mais l’Agence Mondiale Antidopage (AMA) avait rapidement exigé une peine beaucoup plus sévère, estimant que les éléments fournis par la défense n’étaient pas suffisants pour prouver son innocence.
Selon les conclusions des enquêteurs, Ramadan Sobhi et plusieurs co-accusés auraient mis en place un système sophistiqué de falsification de documents liés aux contrôles antidopage. Ils sont accusés d’avoir altéré des copies d’examens, modifié des registres de présence et même produit des documents officiels contrefaits afin de prouver la participation du joueur à des tests antidopage… qui, selon les investigations, n’auraient jamais eu lieu.
Ces accusations de falsification aggravent considérablement le cas du joueur, puisqu’elles remettent en question non seulement son intégrité sportive, mais également son implication dans une fraude administrative de grande envergure. Un scandale qui dépasse largement le seul cadre du football et qui a provoqué une vague de réactions dans tout le pays.
Hazem Khamis, président de l’organisation antidopage égyptienne, a rappelé que Ramadan Sobhi avait parfaitement le droit de contester la décision du TAS. Cependant, il a également souligné la gravité des faits reprochés et l’importance de préserver la crédibilité du sport et des institutions de contrôle.
En attendant un éventuel appel, le joueur a été reconduit en détention jusqu’au 30 décembre, date à laquelle son dossier sera réexaminé. Pour Pyramids FC, club ambitieux du championnat égyptien, ce coup dur intervient en pleine saison et prive l’équipe de l’un de ses éléments offensifs les plus attendus.
Pour Ramadan Sobhi, cette sanction représente un véritable gouffre sportif. Suspendu quatre ans, il sera absent des terrains durant toute une période cruciale de sa carrière, avec un retour possible seulement à 31 ans. Un horizon incertain, d’autant que cette affaire, par son ampleur et son retentissement, risque de laisser une trace durable dans son image publique et son avenir professionnel.
Le football égyptien, lui, voit l’un de ses joueurs les plus médiatisés sombrer dans une affaire dont on parlera encore longtemps. En attendant, le numéro 10 de Pyramids devra lutter sur un tout autre terrain : celui de la justice, dans l’espoir d’un allègement d’une sanction qui pourrait bien marquer à jamais sa carrière.


































