À la sortie du stade, après l’élimination douloureuse de l’équipe d’Algérie A’ en Coupe arabe face aux Émirats arabes unis, l’ambiance était lourde, tendue et marquée par un silence révélateur. Mis à part Adel Boulbina, qui a accepté de s’exprimer malgré la déception, aucun autre joueur n’a souhaité faire la moindre déclaration. Cette absence de réaction médiatique, rarissime dans ce type de compétition, montre l’ampleur de la frustration qui habite les joueurs. L’épisode le plus marquant reste celui d’Islam Slimani, visiblement affecté, qui a lancé d’une voix forte : « Je n’ai aucune déclaration à faire », avant de rejoindre rapidement le bus de l’équipe. Ce cri du cœur résume à lui seul la déception profonde d’un cadre habitué aux batailles intenses, et qui espérait sans doute un parcours bien différent dans cette édition de la Coupe arabe.
Les joueurs avaient conscience de leur statut de favoris, de la pression populaire et de la responsabilité qu’ils portaient en enfilant le maillot national. L’élimination aux tirs au but, toujours cruelle, a touché le groupe en plein cœur. Plusieurs éléments s’attendaient à offrir bien plus aux supporters venus en nombre, et le scénario du match a renforcé la douleur : une ouverture du score qui avait mis l’équipe sur de bons rails, avant de perdre progressivement le contrôle, jusqu’à l’égalisation émiratie puis l’issue fatale lors de la séance des tirs au but.
Ce silence médiatique, ponctué uniquement par les mots de Boulbina, n’est pas anodin. Il traduit un groupe secoué, sonné, conscient de ne pas avoir été au niveau des attentes. Les joueurs ont quitté le terrain tête basse, et certains d’entre eux n’ont pas réussi à cacher leur colère ou leur peine. Les plus expérimentés, comme Slimani, vivent ces moments avec encore plus d’intensité, eux qui savent à quel point chaque match sous les couleurs nationales compte aux yeux du public algérien. La réaction du buteur algérien montre un mélange d’amertume et de respect : ne rien dire pour ne pas alimenter la polémique, ne pas parler sous le coup de l’émotion, et surtout éviter d’aggraver la déception déjà immense.
Les supporters présents autour du stade ont tenté d’encourager leurs joueurs, malgré la frustration évidente. Certains attendaient des explications, d’autres espéraient au moins un geste, mais la majorité a compris que le groupe traversait un moment extrêmement difficile. Le silence des joueurs renforce l’idée qu’une profonde remise en question aura lieu dans les prochains jours, et que cette élimination laissera une trace. Les regards se tournent désormais vers l’avenir, et la sélection devra rapidement retrouver confiance, unité et efficacité afin de se projeter vers les prochaines échéances, avec l’espoir d’effacer ce revers douloureux.
Contrairement à Slimani, Mrezigue prend la parole
Juste après la rencontre qui a vu l’équipe d’Algérie A’ être éliminée par les Émirats arabes unis aux tirs au but, Houssam Mrezigue, joueur du Dynamo Makhatchkala et cadre du milieu de terrain algérien, est apparu très affecté. Visiblement marqué par la défaite, il a exprimé son sentiment de frustration et de déception pour lui-même, pour le groupe et surtout pour les supporters qui suivaient la sélection. « Wallah mon frère, je n’ai aucun commentaire », a-t-il déclaré, laissant transparaître toute la douleur ressentie après ce revers. Selon lui, il ne s’agit pas d’un manque d’engagement ou d’effort : « Les joueurs ont tout donné. Nous avons perdu aux tirs au but. »
Ces mots reflètent l’état d’esprit général de l’équipe, qui avait pourtant dominé certaines phases du match et créé des occasions, mais qui a vu son parcours s’arrêter de manière cruelle dans l’exercice toujours incertain des penalties. Mrezigue a reconnu la déception que cette élimination engendre : « Malheureusement, nous avons déçu le peuple algérien qui voulait célébrer et espérait que nous remportions la coupe. » Il souligne ainsi le lien fort et la responsabilité que chaque joueur ressent envers les supporters, conscients de leur attachement et de l’attente autour de chaque performance nationale.
Malgré cette frustration immédiate, le joueur tente d’envoyer un message d’espoir pour l’avenir, tournant rapidement son regard vers les prochaines échéances. « Inchallah, on se rattrapera à la CAN », a-t-il ajouté, montrant la volonté de transformer cette expérience douloureuse en motivation pour la Coupe d’Afrique des nations. Il laisse entendre que l’échec de ce soir n’est pas une fin, mais une étape d’apprentissage et un rappel des exigences pour atteindre les objectifs à venir.
Avant de quitter la zone mixte, Mrezigue a tenu à adresser ses remerciements aux supporters : « Un grand merci aux supporters qui nous ont soutenus jusqu’à la dernière minute, et nous leur demandons pardon. » Ces mots, simples mais sincères, traduisent à la fois l’humilité et la conscience de l’importance du public, qui accompagne les joueurs dans chaque compétition, au Qatar comme depuis l’Algérie.



































