Algérie Foot –Contrairement à l’équipe d’Algérie, la Tunisie fait fuir les candidats au poste de nouveau sélectionneur de l’équipe tunisienne.
Selon Winwin, le salaire mensuel et les primes financières figurent parmi les principaux critères qui détermineront l’identité du nouveau coach de l’équipe nationale tunisienne dans les mois à venir, quelques mois avant la reprise du parcours des “Aigles de Carthage” dans les qualifications pour la Coupe du Monde 2026.
Une source a déclaré à Winwin que l’administration actuelle de la Fédération tunisienne estime que le salaire mensuel du nouveau coach ne devrait pas dépasser 25 000 euros. C’est le montant que touchaient de nombreux entraîneurs étrangers qui ont dirigé l’équipe nationale tunisienne au cours des dernières années, tels que le Français Roger Lemerre, le Belge Georges Leekens et le Français Alain Giresse, ce dernier étant le dernier entraîneur étranger à avoir dirigé l’équipe nationale tunisienne entre 2018 et 2019. Cette donnée aurait fait fuir de nombreux candidats potentiels.
Par ailleurs, de nombreux observateurs estiment qu’il ne serait pas possible de nommer le nouveau coach de la Tunisie avant les élections de la nouvelle administration, prévues pour le 9 mars prochain. Ainsi, la nouvelle administration serait responsable du choix du nouveau coach et de la fixation de son salaire.
La Fédération tunisienne de football avait ouvert le processus de candidature pour le poste d’entraîneur de l’équipe nationale après l’élimination de la Coupe d’Afrique des Nations 2024 en Côte d’Ivoire.
Il est à signaler que, après l’élimination précoce de l’équipe nationale tunisienne de la CAN actuellement en cours en Côte d’Ivoire, le précédent entraîneur, Jalal Kadri, a annoncé sa démission. Le processus de recherche d’un nouveau sélectionneur pour diriger les “Aigles de Carthage” dans les prochaines étapes a ainsi débuté.
Outre la question du nouveau coach, la CAN actuelle en Côte d’Ivoire a été marquée par plusieurs surprises, avec l’élimination précoce de grandes équipes telles que l’Égypte, le Ghana, le Maroc, l’Algérie et la Tunisie. Les performances décevantes de ces équipes ont soulevé des questions sur les raisons de cet échec, malgré les moyens financiers et logistiques considérables fournis par les fédérations locales, ainsi que les salaires élevés des entraîneurs qui n’ont pas réussi à dépasser les premiers tours de la compétition. Ces résultats pourraient inciter les fédérations à reconsidérer les salaires des entraîneurs et à tirer des enseignements des petites équipes qui ont misé sur des équipes locales moins coûteuses et ont obtenu de bons résultats.
Ainsi, contrairement à l’équipe d’Algérie disposée à offrir pas moins de 180.000 euros mensuels au nouveau sélectionneur, la Tunisie applique l’austérité.
Les plans de la Tunisie chamboulés
“Il y a eu quelques changements dans ce dossier (choix du sélectionneur). Au début, l’orientation était de former un comité pour choisir le nouveau coach le plus rapidement possible, et il était prévu que le nouveau coach suive les matchs de l’équipe nationale tunisienne aux Émirats depuis les tribunes; mais quelques développements ont poussé le bureau actuel de l’union à changer d’avis.”, a affirmé un responsable de la fédé tunisienne aux médias tunisiens.
Il a ajouté : “Le refus de nombreux anciens joueurs de rejoindre le comité chargé de choisir le nouveau coach et l’insistance de nombreuses parties pour confier la tâche de choisir le prochain entraîneur au nouveau bureau de l’union après les élections le 9 mars prochain ont retardé le dossier alternatif de Jalal Kadri pour une période plus longue.”
La Fédération Tunisienne a convoqué une assemblée générale électorale le 9 mars prochain pour élire un nouveau bureau qui supervisera les affaires du football en Tunisie pour le mandat (2024-2028).
Le comité sera composé de Belhassen Malouche, expert technique auprès de la FIFA et de la CAF, récemment nommé conseiller technique chargé de superviser l’administration technique nationale, ainsi que d’anciens joueurs tels que Mokhtar Dhouib, Najib Ghommidh, Khaled Badra et Emad Ben Younes, ainsi qu’un représentant de l’Association des entraîneurs. Cependant, la plupart des joueurs ont refusé dans des déclarations médiatiques de rejoindre ledit comité.
L’équipe de Tunisie a fait pire que celle d’Algérie à la CAN
L’équipe nationale tunisienne fait face à une véritable énigme baptisée “l’attaque”, et cette problématique est plus évidente que jamais, notamment grâce aux compétitions de la Coupe d’Afrique des Nations 2024 qui se déroulent actuellement en Côte d’Ivoire. Les performances des joueurs tunisiens ont contribué largement à mettre en lumière les lacunes criantes, avec un jeu collectif vacillant au niveau de la plupart des piliers de l’équipe, en particulier le capitaine Youssef Msakni, dont le rôle de “sauveur” était autrefois salué pour sa touche artistique distinctive par rapport aux autres.
Avec seulement un but à leur actif, l’équipe nationale tunisienne sort de la CAN avec le bilan le plus décevant de son histoire continentale sur 21 participations, dont 16 consécutives. Le secteur défensif et le gardien Bassem Ben Said, qui étaient parmi les rares points positifs sous la direction de l’entraîneur sortant Jalal Kaderi, semblent moins blâmables que l’attaque, qui a grandement contribué à l’échec en Côte d’Ivoire.
La débâcle de l’équipe nationale tunisienne devient encore plus évidente grâce aux chiffres après la fin de leur participation à la CAN. Les statistiques mettent en lumière le travail réalisé par Jalal Kaderi pour rendre la présence de la Tunisie dans cette 34e édition particulièrement sombre, en particulier en ce qui concerne l’inefficacité offensive, marquée par l’absence d’éléments créatifs. Même le seul but marqué a été l’œuvre du milieu de terrain Hamza Rafia, un joueur de Lecce en Italie, qui n’évolue pas dans une position d’attaquant de pointe.
Les chiffres révèlent également la performance impressionnante d’un joueur tunisien qui a brillé par son absence lors de cette CAN, à savoir Elias Saad, qui évolue à Saint Pauli, en deuxième division allemande. Saad, âgé de 24 ans et originaire de Hambourg, a disputé 24 matchs dans toutes les compétitions, marquant 8 buts et fournissant 3 passes décisives. Les statistiques montrent qu’il a besoin d’environ 8 tirs pour marquer un but, avec un taux de conversion des occasions à 13%. De plus, il a créé 47 opportunités, réussi 64 dribbles, et a obtenu une note globale de 7.35 selon la plateforme spécialisée SofaScore.
Malgré ses performances exceptionnelles, Elias Saad a été inexplicablement laissé de côté lors de la CAN, suscitant des interrogations sur les raisons derrière cette décision. La réponse de Jalal Kaderi, l’ancien entraîneur de l’équipe nationale tunisienne, a été qualifiée de “peu convaincante” par de nombreux observateurs. Selon lui, Elias Saad doit montrer un désir de jouer pour la Tunisie, et il semble ne pas l’avoir fait jusqu’à présent, préférant rester avec son équipe allemande plutôt que de rejoindre la sélection nationale. Bien que le respect de la décision du joueur soit souligné, la Tunisie est maintenant confrontée à la nécessité de trouver des alternatives urgentes en attaque pour éviter le pire, notamment en prévision des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, avec des adversaires tels que la Guinée équatoriale et la Namibie dans le même groupe.
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