Algérie Foot– La nouvelle a fait l’effet d’un tremblement de terre dans le monde du football algérien. Après une victoire contre l’ES Guelma, Abdelhak Benchikha a décidé de quitter son poste d’entraîneur de la JS Kabylie. Cette annonce a surpris les supporters des Canaris, mais pour Nasser Sandjak, ancien entraîneur du club, cette décision est compréhensible. Avec son expérience, Sandjak a analysé les défis d’un poste exigeant comme celui de coach à la JSK, où la passion débordante des supporters peut rapidement se transformer en pression insoutenable.
La pression constante, un poids difficile à porter
« Je comprends ce qu’il vit », confie Nasser Sandjak. « À la JSK, on a parfois l’impression de se retrouver dans un tribunal où il faut justifier chaque décision. Gagner procure une euphorie énorme, mais une défaite fait perdre toute la confiance accumulée. » Sandjak, qui a lui-même entraîné les Canaris, sait que ce poste est l’un des plus exigeants en Algérie. Il pointe la différence entre le football en Algérie et dans d’autres pays comme le Maroc, où il a également travaillé : « Là-bas, les gens sont plus posés. En Algérie, la passion dépasse souvent les limites. »
Le contexte algérien amplifie la complexité du poste d’entraîneur. Pour les supporters, le moindre faux pas est inacceptable, et les attentes sont toujours élevées, particulièrement pour un club aussi emblématique que la JSK. Cette pression constante semble avoir pesé sur Benchikha, qui a exprimé son malaise face à cette situation. « Il faut savoir trouver les mots pour calmer les esprits, mais ce n’est pas toujours suffisant », explique Sandjak.
Une saison pleine de défis pour la JS Kabylie
Pour Sandjak, la JSK est dans une phase de transition. Malgré les turbulences, il estime que l’objectif principal du club devrait être de se qualifier pour la Ligue des champions africaine. « La JSK débute une nouvelle ère. Finir premier serait idéal, mais terminer dans le top deux ou trois et décrocher une place en Ligue des champions serait déjà un énorme succès. »
Avec des concurrents directs comme l’USM Alger et le MCA, la route s’annonce difficile. Cependant, Sandjak reste optimiste. « La Ligue des champions doit être une priorité pour la JSK. Ce serait magnifique pour le club et ses supporters. »
Des tensions internes difficiles à gérer
Au-delà des résultats sportifs, la JSK fait face à des défis internes. Nasser Sandjak, fort de son expérience à la tête du club, décrit une organisation où les conflits ne sont jamais loin. « À la JSK, il se passe parfois des choses inimaginables. C’est un club où l’on peut passer d’une crise profonde à un triomphe inattendu. »
Une décision qui reflète les réalités du métier
Pour Sandjak, la démission de Benchikha est un rappel des défis auxquels sont confrontés les entraîneurs en Algérie. « Connaissant Benchikha, je pense qu’il a dû beaucoup réfléchir avant de prendre cette décision. Ce métier exige des choix parfois douloureux. »
L’ancien coach des Canaris conclut en saluant le travail accompli par Benchikha, tout en soulignant les défis du métier d’entraîneur dans un club aussi emblématique que la JSK. « La passion est ce qui fait la force de la JSK, mais elle peut aussi devenir un fardeau. »
« Pour l’instant, personne ne m’a contacté pour entrainer de nouveau la JSK. Les conditions de travail au club sont extraordinaires maintenant, notamment avec le magnifique nouveau stade. Je suis ouvert à tout, on peut discuter. Il y a des choses intéréssantes qu’on peut faire. », a conclu Sandjak.
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