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    Retour de Belaïli en équipe d’Algérie : bonne ou mauvaise idée ?

    Petkovic Belaili
    Petkovic Belaili

    Algérie Foot–  Youcef Belaïli fait son retour en sélection nationale pour le rassemblement de mars 2025, sous la houlette du nouveau sélectionneur Vladimir Petkovic. Ce retour s’inscrit dans un contexte particulier : après une période de relative absence, le milieu offensif algérien semble avoir retrouvé son niveau avec l’Espérance de Tunis, ce qui le place comme un élément précieux pour l’équipe nationale, notamment dans les perspectives immédiates des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026 et de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025. Toutefois, au-delà de l’aspect de l’urgence et de la compétitivité de Belaïli, des interrogations demeurent quant à son impact sur le moyen et long terme, surtout avec la montée en puissance de la jeune génération.

    Belaïli : Une résurrection inattendue mais méritée

    Le retour de Belaïli dans le groupe des Verts, à 33 ans, a de quoi surprendre, mais il s’explique par plusieurs facteurs. Tout d’abord, la forme éclatante que l’ancien joueur du Wydad Casablanca affiche depuis son transfert à l’Espérance de Tunis. Si l’Algérien n’est plus un jeune prodige de 27 ans, sa qualité technique n’a rien perdu de son éclat. En témoigne son impressionnante performance en Ligue des champions de la CAF, où il a inscrit 7 buts et délivré 8 passes décisives en 8 matchs. Sa puissance physique et ses capacités techniques lui permettent de rester un élément décisif, notamment dans un football africain où il évolue en parfaite adéquation avec les exigences du jeu. Cela en fait une carte à jouer dans les compétitions continentales à venir.

    Bien que son âge soit avancé pour un footballeur de haut niveau, Belaïli a su se maintenir à un niveau compétitif, et son expérience est indéniablement un atout pour l’équipe nationale. Lors de la CAN 2023, malgré la débâcle collective, il a su montrer des signes de sa valeur individuelle. Toutefois, sous l’ère Djamel Belmadi, son influence était plus marquée, et l’arrivée de Petkovic n’avait pas encore inclus Belaïli dans ses premiers plans. Le coach bosnien avait préféré donner sa chance à de nouvelles têtes comme Saïd Benrahma.

    Le dilemme du renouveau : Entre expérience et jeunesse

    Malgré son retour prometteur, l’inclusion de Belaïli soulève une question plus large concernant l’évolution du groupe national, notamment l’émergence de jeunes talents qui pourraient être freinés par la présence d’un joueur aussi expérimenté. L’incorporation d’Ibrahim Maza (18 ans), qui évolue avec brio au Hertha Berlin, semble un choix stratégique pour l’avenir. Maza, tout comme Adil Boulbina, pourrait avoir sa place en sélection s’il continue sur sa lancée. D’autres jeunes comme Amine Gouiri, Mohamed Amine Amoura, et surtout Farès Chaïbi, qui est en quête de confiance, ont également montré qu’ils pouvaient évoluer sur l’aile gauche, secteur où Belaïli excelle. Dans ce contexte, on peut se demander si la réintégration de Belaïli ne pourrait pas brider ces jeunes talents en leur offrant moins de temps de jeu et de visibilité dans la sélection.

    Ce dilemme est bien réel : d’un côté, l’expérience et la vision de Belaïli apportent une plus-value indéniable à l’équipe, surtout dans des matchs à enjeux comme ceux des éliminatoires de la Coupe du Monde et de la CAN. De l’autre, son retour pourrait limiter les opportunités offertes aux jeunes joueurs qui, à moyen terme, représentent l’avenir de l’équipe nationale. Cette situation soulève la question de la transition générationnelle dans le football algérien, où l’on espère voir les jeunes se frayer un chemin tout en capitalisant sur l’expérience des cadres.

    La gestion des jeunes talents : Un équilibre à trouver

    La sélection nationale algérienne se trouve à un carrefour crucial. Si l’expérience de Belaïli peut être un facteur clé pour les compétitions imminentes, la gestion de la nouvelle génération reste une priorité. Les performances des jeunes comme Maza, Boulbina, Chaïbi, et d’autres devront être suivies de près. À terme, il faudra trouver un équilibre entre la transmission de l’expérience de joueurs comme Belaïli et la mise en avant des jeunes talents qui sont appelés à prendre la relève.

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