La sélection de Ramiz Zerrouki pour la Coupe d’Afrique des nations 2025 continue de diviser profondément l’opinion en Algérie. Régulièrement critiqué par les supporters, le milieu de terrain de Twente s’est retrouvé une nouvelle fois au centre des débats après l’annonce de la liste définitive de Vladimir Petkovic. Pourtant, loin de se laisser atteindre par la pression populaire, le joueur a choisi de répondre avec calme et lucidité, en affichant publiquement sa satisfaction de participer à la plus prestigieuse compétition continentale africaine.
À 27 ans, Zerrouki s’apprête à disputer sa troisième CAN consécutive, un fait rare qui témoigne d’une certaine continuité dans la confiance accordée par les sélectionneurs successifs. Malgré les échecs collectifs des précédentes éditions, son nom est resté associé au groupe algérien, preuve que son profil répond à des besoins bien précis dans l’équilibre de l’équipe. Là où une partie du public attend davantage de créativité et de finesse technique, le staff technique valorise avant tout son volume de jeu, son engagement et sa discipline tactique.
Les critiques à son encontre sont souvent sévères, parfois excessives. Zerrouki est régulièrement présenté comme le joueur le moins élégant balle au pied, ce qui ne correspond pas aux attentes émotionnelles d’une frange de supporters exigeants. Pourtant, le rôle de milieu défensif ne se mesure pas uniquement à la qualité des gestes techniques. Il repose aussi sur le sens du placement, la récupération, la capacité à fermer les espaces et à libérer ses partenaires plus offensifs.
Face à ce contexte tendu, Zerrouki a opté pour une réponse indirecte, sans jamais évoquer frontalement les critiques. Interrogé aux Pays-Bas, il a exprimé son ressenti avec simplicité, déclarant : « Participer à une grande compétition comme la Coupe d’Afrique des nations, c’est quelque chose de formidable. » Cette phrase résume son état d’esprit : concentré sur l’essentiel, fier de représenter son pays et conscient de l’opportunité qui s’offre à lui.
Le joueur a également évoqué les sacrifices liés à cet engagement international, notamment son absence lors de matchs importants avec Twente. Il a confié : « C’est étrange, car un autre match important est prévu le week-end prochain. Malheureusement, je ne pourrai pas y participer. » Une déclaration qui montre son attachement à son club, tout en assumant pleinement ses responsabilités en sélection.
Zerrouki sait que la CAN 2025 sera déterminante pour son avenir international. Sous le regard attentif des supporters et des analystes, chaque prestation comptera. S’il parvient à livrer des performances solides, il pourrait faire taire une partie des critiques et s’imposer comme un élément fiable du milieu algérien. À l’inverse, la moindre erreur risque d’amplifier les débats autour de sa place dans l’équipe.
Quoi qu’il en soit, le joueur avance avec sérénité. Comme il l’a lui-même affirmé : « Être présent dans une grande compétition, c’est ce que souhaite tout footballeur. » Un message clair, adressé autant à ses détracteurs qu’à lui-même.

































