L’Italie, coachée par Gattuso, se retrouve à nouveau dos au mur dans les qualifications pour la Coupe du monde 2026. Malgré une campagne plutôt réussie avec six victoires en sept matchs, la Nazionale aborde la dernière journée avec une pression énorme : trois points derrière la Norvège et une différence de buts défavorable, seule une victoire par neuf buts d’écart offrirait une qualification directe. Un scénario quasi utopique.
Face à cette situation critique, le sélectionneur Gennaro Gattuso a livré une analyse sans détour. Pour lui, les difficultés actuelles ne sont pas seulement liées aux performances sportives : le nouveau format de la Coupe du monde a bouleversé l’équilibre des qualifications.
En conférence de presse, Gattuso n’a pas mâché ses mots.
“Le record de six victoires pour l’Italie ? Il faudrait demander à ceux qui établissent les groupes et les règles !”, a-t-il lancé, visiblement agacé par les contraintes du système actuel.
L’Italie, qui a longtemps bénéficié d’un schéma de qualification plus direct, doit aujourd’hui composer avec un paysage international totalement remodelé par l’élargissement du Mondial à 48 équipes. Le sélectionneur rappelle que les équilibres entre continents ne sont plus les mêmes :
“En 1990 et 1994, il y avait deux équipes africaines, maintenant il y en a huit… ce n’est pas une polémique, mais à notre époque, le meilleur deuxième se qualifiait directement pour la Coupe du monde.”
Une déclaration qui souligne son sentiment d’injustice, même si Gattuso admet que ses joueurs doivent s’adapter :
“Il y a des difficultés, et nous en sommes bien conscients.”
Ce nouveau format modifie en profondeur le parcours européen. L’UEFA dispose désormais de 16 places – contre 13 en 2022 – mais l’accès direct reste corsé, et la moindre erreur peut coûter cher. L’Italie en a fait les frais : son unique défaite, un 3–0 concédé en Norvège, a suffi pour reléguer l’équipe à une position précaire.
En cas de deuxième place, la Nazionale devra passer par un mini-tournoi de barrages à quatre équipes, composé d’une demi-finale et d’une finale à élimination directe. Une voie dangereuse, qui rappelle de douloureux souvenirs. L’Italie a déjà manqué les Coupes du monde 2018 et 2022 en échouant lors de ces barrages.
À l’approche du match décisif contre la Norvège, la tension est maximale. Une nouvelle désillusion serait un séisme pour l’un des grands noms du football mondial. Cette fois, pour Gattuso et son groupe, la marge d’erreur est inexistante.

































