À l’approche de l’annonce officielle de la liste des 28 joueurs retenus pour la CAN 2025 par Petkovic, prévue ce samedi, un doute plane autour d’un cadre historique des Verts : Nabil Bentaleb. Le milieu de terrain de 31 ans, mondialiste en 2014 et ancien pilier de plusieurs campagnes africaines, pourrait bien manquer le rendez-vous continental au Maroc. Un scénario difficile à imaginer il y a encore quelques mois, mais qui prend de plus en plus de consistance depuis l’absence du joueur lors du stage de novembre, une non-convocation qui n’avait pourtant aucune justification médicale.
Le Lillois n’était pas blessé et avait même participé aux rencontres de Ligue 1, bien qu’il n’ait pas été titularisé lors des trois derniers matchs avant la trêve. À l’époque, cette baisse de rythme avait peut-être influencé Vladimir Petkovic dans ses choix. Mais la décision d’écarter un joueur aussi expérimenté avait immédiatement suscité l’étonnement. Avec 57 sélections, trois phases finales de CAN et un Mondial disputé, Bentaleb incarne l’un des profils les plus aguerris de cette génération. Son vécu, ajouté à son tempérament combattif, fait de lui un élément précieux dans un vestiaire qui ambitionne de retrouver le sommet du football africain.
L’ancien de Tottenham n’a jamais caché son attachement au maillot national. Lorsqu’il avait été interrogé le mois dernier sur son absence, il avait répondu avec une grande lucidité, confirmant qu’il n’avait eu aucun échange avec Petkovic et qu’il se contentait de travailler pour regagner sa place. Depuis son retour sur les terrains après un arrêt cardio-respiratoire en juin 2024, Bentaleb a montré une force mentale exceptionnelle. Sa capacité à surmonter les épreuves est devenue presque légendaire et renforce l’image d’un joueur capable d’apporter bien plus que sa seule qualité footballistique.
Mais la réalité sportive est rude : le milieu de terrain des Verts est aujourd’hui l’un des secteurs les plus concurrentiels. Le retour d’Ismaël Bennacer, désormais totalement rétabli, rebat les cartes. La montée en puissance d’Adem Zorgane avec l’Union Saint-Gilloise lui offre un statut quasi incontournable. La réapparition de Ramiz Zerrouki, que Petkovic considère comme un élément clé, complique encore davantage la situation. Sans oublier la présence de profils plus jeunes et toujours en progression, qui poussent fort derrière.
Dans un tel contexte, les places se comptent au millimètre près. Pourtant, l’élargissement de la liste à 28 joueurs pourrait offrir une bouée de sauvetage à Bentaleb. Le sélectionneur souhaite disposer d’un groupe XXL pour optimiser la gestion de la compétition et couvrir tous les scénarios possibles. Dans cette optique, un joueur doté d’une expérience internationale rare pourrait redevenir utile, même si son statut ne serait plus celui d’un titulaire indiscutable.
La tendance actuelle n’est pas favorable à une présence de Nabil Bentaleb dans la liste finale. Mais tant que Petkovic n’a pas tranché, l’espoir demeure. Et il faudra attendre encore deux jours pour savoir si le milieu lillois participera à ce qui pourrait être sa dernière CAN.


































