Algérie Foot– Ramiz Zerrouki, le milieu de terrain de Feyenoord Rotterdam, reste un mystère pour beaucoup de supporters algériens, suscitant des débats enflammés sur les réseaux sociaux. Son niveau de jeu jugé en baisse cette saison n’a pas empêché Vladimir Petković de continuer à le titulariser dans l’équipe nationale, notamment lors des dernières rencontres des qualifications pour la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025 face au Togo. Cette insistance de Petkovic à faire jouer Zerrouki soulève une question récurrente : pourquoi un tel attachement à ce joueur malgré les critiques?
Selon une source proche du staff technique algérien, l’explication réside dans le profil unique de Zerrouki. Malgré ses performances en demi-teinte avec Feyenoord, Petković estime qu’il n’existe aucun autre joueur dans l’effectif algérien capable de remplir le rôle de “récupérateur” avec autant d’efficacité. Zerrouki se distingue par sa capacité à couper les lignes adverses et à transformer rapidement les phases défensives en actions offensives. Le fait qu’Ismaël Bennacer, le maître à jouer habituel de l’Algérie, soit blessé depuis plusieurs semaines renforce encore l’importance de Zerrouki dans la stratégie actuelle.
Bien que ses performances avec son club aient été critiquées par des figures légendaires du football néerlandais comme Ruud Gullit et Rafael van der Vaart, Petkovic semble conscient des faiblesses récentes de son milieu de terrain. Toutefois, aucun autre joueur algérien ne semble pouvoir remplir ce rôle spécifique. Des joueurs comme Hicham Boudaoui de l’OGC Nice ou Adam Zorgane de Charleroi, tout comme Houssem Aouar et Ahmed Kendouci, ont un style de jeu plus offensif et n’offrent pas la même présence physique ni la capacité à interrompre les attaques adverses.
Un autre facteur décisif est la taille de Zerrouki, un atout indéniable dans les matchs joués sur le sol africain, souvent marqués par une intensité physique et des ballons aériens nombreux. En cela, Zerrouki rappelle le rôle que jouait Adlène Guedioura lors de la CAN 2019, où la force physique et les duels aériens étaient cruciaux. Avec l’âge avancé de Guedioura, Djamel Belmadi avait dû préparer un remplaçant, et c’est Zerrouki qui a pris la relève à partir de mars 2021.
Petkovic a également dû faire face à la perte de Nabil Bentaleb, autre milieu récupérateur, à la suite de son problème cardiaque. Cet incident a contraint l’entraîneur à revoir ses plans et à redonner sa chance à Zerrouki dans un rôle central. Le manque de joueurs de ce profil, que ce soit en Algérie, en Europe ou dans les ligues arabes, laisse peu d’options à Petković. Certains joueurs, comme Victor Lekhal, évoluant au Qatar, ou Carlo Boukhalfa à St. Pauli, sont écartés pour diverses raisons, et Yassine Titraoui, le jeune espoir transféré récemment à Charleroi, n’est pas encore prêt pour endosser un rôle aussi central.
Zerrouki continue donc de bénéficier de la confiance du sélectionneur, mais le débat sur son maintien dans le onze de départ reste ouvert. La question est désormais de savoir si ce pari sera payant lors des prochains défis que l’Algérie devra relever, notamment en CAN.
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