Dans une interview accordée à la chaîne « Ennahar », Ould Ali a
exprimé son désaveu total quant à la gestion chaotique qui
sévissait au sein de la FAF. L’entraîneur a dénoncé l’absence de
toute organisation administrative et la confusion qui régnait sous
l’ancien régime. Il a notamment révélé qu’à l’époque où il
dirigeait l’équipe des moins de 23 ans, il ne savait même pas quel
jour il jouerait, faute d’informations claires et d’une gestion
efficace. « Vous ne pouvez pas savoir quel jour vous allez jouer.
L’instance fédérale ne vous donne aucune information concernant les
dates des matchs, » a-t-il déploré.
Ould Ali a ensuite évoqué des pratiques de mauvaise gestion qui
l’ont poussé à prendre du recul. Il a révélé qu’à son arrivée à la
tête de l’équipe nationale, il n’a trouvé aucun archivage des
dossiers ni une gestion adéquate des projets. Cela a exacerbé les
difficultés auxquelles il a dû faire face lors de ses mandats
successifs. Pire encore, il a accusé certains responsables de la
FAF d’avoir saboté ses efforts pour organiser des stages et
préparer l’équipe, l’empêchant ainsi de travailler dans des
conditions optimales.
L’entraîneur algérien a également mis en lumière un autre fléau
du football en Algérie : la corruption. Selon lui, même lorsqu’un
entraîneur présente un projet structuré et professionnel, celui-ci
est souvent rejeté ou torpillé à cause de la corruption, de la
distribution de pots-de-vin aux joueurs, et du népotisme qui domine
le milieu. Cela rend la tâche des techniciens encore plus ardue,
car leurs décisions sont constamment influencées par des
considérations extra-sportives.
La critique de la presse sportive algérienne ne manque pas non
plus dans les déclarations de Ould Ali. Il a déploré la manière
dont certains journalistes traitent les entraîneurs, les critiquant
violemment sans tenir compte des conditions de travail difficiles
et des obstacles administratifs. Selon lui, pour que le football
algérien puisse enfin progresser, il est impératif de procéder à un
nettoyage en profondeur de la gestion de la FAF, ainsi que des
médias sportifs, qui jouent un rôle crucial dans cette
dynamique.