Algérie Foot– L’Olympique de Marseille s’apprête à vivre un mois d’octobre particulièrement éprouvant, marqué par un enchaînement de sept rencontres en vingt-et-un jours. Un véritable marathon pour les hommes de Roberto De Zerbi, qui devront jongler entre championnat et Ligue des champions. Parmi les points de vigilance du staff médical et technique figure le cas d’Amine Gouiri, victime d’une blessure à l’épaule lors de la trêve internationale. Si son état n’inspire pas d’inquiétude majeure, une reprise prématurée pourrait aggraver la situation et compromettre sa disponibilité pour les prochaines semaines.
Revenu à Marseille après son passage en sélection algérienne, Amine Gouiri a passé une série d’examens médicaux supervisés par les médecins de l’OM. L’attaquant s’était blessé à l’épaule droite à la suite d’un choc face au gardien de l’Ouganda, avant d’être contraint de quitter le terrain sur civière. Les tests effectués n’ont révélé aucune lésion sérieuse, mais le staff médical reste prudent. Conscient des risques d’une rechute, Roberto De Zerbi a choisi de le préserver pour la réception du Havre, prévue samedi soir au stade Vélodrome. L’entraîneur italien préfère miser sur la récupération complète de son joueur plutôt que de risquer une aggravation de la blessure.
Cette décision s’explique par le contexte particulier du calendrier. En l’espace de trois semaines, l’Olympique de Marseille affrontera successivement Le Havre, le Sporting Lisbonne, Lens, Auxerre, Angers, l’Atalanta Bergame et Brest. Une série exigeante qui nécessite une gestion optimale des efforts. De Zerbi sait que chaque erreur dans la planification physique peut coûter cher à son équipe, notamment dans une période où les blessures musculaires et les rechutes sont fréquentes. « Octobre sera un mois charnière avec des matches très difficiles en championnat et en Ligue des champions », avait-il déjà averti après la victoire face à Metz (3-0).
Le staff marseillais s’appuie sur une stratégie de rotation renforcée. Depuis le début de la saison, pas moins de vingt-et-un joueurs ont déjà été utilisés, un signe clair de la volonté du coach d’impliquer tout son effectif. Dans cette logique, le cas de Gouiri symbolise parfaitement la gestion prudente imposée par cette densité de matches. Déjà touché à cette même épaule lors du match contre Lorient, l’international algérien ne peut se permettre de reprendre trop vite. Une rechute, même mineure, pourrait l’écarter des terrains pour plusieurs semaines, un scénario que le club souhaite absolument éviter.
L’expert en préparation physique Gilles Marambaud rappelle l’importance d’une approche méthodique : « Tout compte : les temps de jeu, les lieux des matches, les jours de retour… ». À l’OM, chaque séance d’entraînement est désormais calibrée selon des indicateurs précis de fatigue, notamment la variabilité de la fréquence cardiaque et les temps de récupération. L’objectif est de maintenir un équilibre entre performance et prévention, un principe que De Zerbi semble avoir intégré à la perfection.
La succession de déplacements à Lisbonne et à Lens posera néanmoins des défis logistiques considérables. Le staff devra gérer les trajets, les décalages et la récupération sans alourdir la charge physique des joueurs clés. « Ce sont les deux matches les plus embêtants », confie encore Marambaud, rappelant qu’à l’époque d’Igor Tudor, l’équipe avait déjà choisi de ne pas rentrer à Marseille entre deux rencontres pour limiter la fatigue.
Amine Gouiri, dont le retour à la compétition était espéré pour la fin du mois, pourrait ainsi être ménagé jusqu’à ce qu’il retrouve une pleine mobilité. Une approche prudente mais nécessaire dans un contexte aussi exigeant. L’OM, conscient de la fragilité de l’épaule de son attaquant, ne veut pas reproduire les erreurs du passé en précipitant un retour trop hâtif. Si l’équipe veut traverser ce marathon sans encombre, la clé résidera dans la patience et la lucidité du staff technique.
Le cas Gouiri illustre donc la délicate équation entre ambition sportive et gestion des risques. À l’aube de cette série décisive, l’Olympique de Marseille sait qu’il ne peut se permettre aucun faux pas. Et s’il y a bien une certitude, c’est que précipiter le retour de son attaquant serait un pari trop dangereux.
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