Algérie Foot– Un Algérien a tout tenté pour avoir un dénouement heureux de la nouvelle affaire Berkane à la CAF, mais en vain.
Un responsable de la Confédération africaine de football (CAF) a révélé les raisons ayant conduit l’organisation à transférer d’urgence le dossier du match Libye-Nigéria à la Commission de discipline. Ce match, comptant pour la quatrième journée des qualifications à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025, n’a pas eu lieu en raison d’un boycott de la part du Nigéria, qui a suscité une controverse nécessitant une enquête approfondie.
Initialement prévu pour le mardi 15 octobre 2024, le match n’a pas pu se dérouler après que le capitaine de l’équipe nigériane, William Troost-Ekong, a menacé de retirer son équipe de la compétition. En réponse à cette menace, la Fédération nigériane de football a décidé, le lundi 14 octobre, de quitter la Libye et de ne pas disputer le match.
Cette crise est survenue seulement quelques jours après que la sélection libyenne ait subi des conditions similaires lors du match aller disputé au Nigéria. Lors de cette rencontre, qui s’est tenue le 11 octobre, les Libyens ont perdu 1-0 et ont rencontré de nombreux obstacles, notamment un accueil désastreux à l’aéroport de Lagos, où ils ont été contraints d’attendre dans des conditions déplorables, sans accès à un transport adéquat. Ces incidents ont semé le trouble et amplifié les tensions entre les deux équipes.
Selon une source de la CAF, les événements ayant conduit à la soumission de ce dossier à la Commission de discipline sont étroitement liés aux rapports transmis par l’arbitre somalien Amir Abdulhassan. Ce dernier a détaillé les conditions difficiles auxquelles l’équipe nigériane a été confrontée à son arrivée en Libye. En raison d’un problème technique à l’aéroport de Benina à Benghazi, l’avion de l’équipe nigériane a été redirigé vers l’aéroport d’Al Abraq. Les joueurs et le staff sont restés bloqués plus de 13 heures à cet aéroport en raison d’une panne du système de contrôle des passeports, ce qui a provoqué leur frustration et a incité la Fédération nigériane à refuser de se rendre à Benghazi pour le match.
Les négociations entre les autorités libyennes et nigérianes, menées par le coordinateur de sécurité algérien Rachid Medjiba, n’ont pas permis de trouver de solution viable. Face à cette impasse, la CAF a décidé de soumettre le dossier à la Commission de discipline pour déterminer les mesures à prendre. Il est attendu que cette commission se prononce prochainement sur les violations potentielles des règles en vigueur.
Les observateurs anticipent des sanctions à l’encontre de l’une ou des deux équipes. Si l’enquête révèle que le Nigéria a injustement refusé de jouer, la Libye pourrait se voir octroyer une victoire par forfait et une amende pourrait être infligée au Nigéria. À l’inverse, si le retrait du Nigéria est considéré comme justifié, la Libye pourrait être sévèrement sanctionnée, potentiellement avec une interdiction de jouer à domicile pour ses futurs matchs et une lourde amende.
Cette situation complexe, qui fait suite à des tensions accumulées entre les deux équipes, démontre la nécessité d’une meilleure coordination entre les pays participants et la CAF pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent à l’avenir. Les décisions à venir de la Commission de discipline seront cruciales pour clarifier les responsabilités et apaiser les tensions entourant cette affaire.
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