La pelouse du stade de Douera est récemment devenue le symbole des erreurs de gestion dans l’entretien des terrains sportifs. Les images du gazon détérioré ont fait le tour des réseaux sociaux et ont suscité de nombreuses critiques sur la manière dont les responsables prennent soin de ce lieu emblématique du sport algérien. Selon des experts en gestion de terrains, la principale cause de cette dégradation est l’usage de l’eau du robinet pour l’arrosage.
L’eau du robinet, bien que potable pour la consommation humaine, contient des agents chimiques comme le chlore, utilisés pour la désinfection. Ces substances sont particulièrement nocives pour le gazon, qui nécessite une composition chimique spécifique pour se développer de manière saine. Arrosée avec de l’eau chlorée, la pelouse souffre d’une détérioration progressive : le gazon jaunit, devient fragile et finit par crever par endroits, laissant apparaître des zones sèches et dénudées.
Pour qu’une pelouse reste verte et robuste, les spécialistes recommandent l’usage d’eau de puits avec un pH basique adapté. Cette eau doit être stockée dans de grands bacs pour permettre à ses particules de se stabiliser et à son pH de s’équilibrer avant l’arrosage. Ce processus, bien que simple en théorie, demande une discipline stricte et une planification précise. L’omission de cette étape, comme c’est le cas au stade de Douera, entraîne inévitablement une dégradation rapide et visible du terrain.
Les responsables du stade doivent également comprendre que la gestion d’une pelouse dépasse le simple arrosage. La fréquence, la quantité d’eau et la qualité du gazon lui-même jouent un rôle déterminant. Un terrain de football nécessite une approche scientifique et une attention quotidienne pour garantir des conditions optimales pour les joueurs et les spectateurs. Ignorer ces techniques professionnelles revient à condamner la pelouse à une détérioration continue.
Dans ce contexte, certains experts n’hésitent pas à comparer la situation à des pâturages : si l’entretien est mal exécuté, il vaut mieux laisser les animaux brouter sur le terrain plutôt que de risquer la destruction du gazon. Cette image illustre à quel point la gestion d’un stade nécessite des compétences spécialisées et un suivi attentif.
La situation du stade de Douera doit servir de signal d’alerte pour toutes les institutions sportives. La qualité d’une pelouse n’est pas seulement esthétique, elle influe directement sur la sécurité des joueurs et la tenue des compétitions. Un investissement dans des techniques d’arrosage adaptées et un suivi rigoureux pourrait non seulement sauver le terrain actuel, mais également établir un standard pour les autres stades à travers le pays.


































