Algérie Foot – Le franco-algérien, Nabil Fekir, aurait choisi la France à contrecœur, lui qui rêvait de l’Algérie : un dossier qui divise encore.
Le journaliste sportif Nabil Djellit a récemment ravivé le débat sensible autour des binationaux et de leur liberté de choix en matière de sélection nationale. À travers une déclaration percutante, il a mis en lumière ce qu’il considère être un exemple éloquent de pression institutionnelle : le cas de Nabil Fekir.
« Je pense que le seul qui a fait un choix à contre-cœur, c’est Nabil Fekir », affirme Djellit. L’ancien joueur de l’Olympique Lyonnais, Nabil Fekir, aujourd’hui au Betis Séville, était en effet attendu dans les rangs de l’équipe nationale d’Algérie. Selon Djellit, le changement de cap soudain du joueur aurait eu lieu dans un laps de temps très court : « À 14h, Nabil Fekir jouait pour l’Algérie, et à 16h, il rebascule en équipe de France. » Une temporalité symbolique qui souligne le revirement brutal et, selon lui, forcé.
Bien qu’il ait remporté une Coupe du Monde avec la France en 2018, Fekir aurait pu, selon le journaliste, trouver davantage d’épanouissement sur le plan footballistique en sélection algérienne. Ce regret latent, fréquemment partagé par une partie du public algérien, met en exergue la complexité d’un choix qui va bien au-delà du simple terrain de jeu.
Djellit insiste sur les « interférences » et les « pressions » qui pèsent sur les jeunes talents issus de l’immigration, souvent à peine majeurs au moment de faire ce choix déterminant. Il déplore que ces joueurs ne bénéficient pas d’un environnement neutre pour réfléchir sereinement à leur avenir international : « On leur dit : ‘C’est soit noir, soit blanc. Mais fais gaffe, parce que si tu choisis blanc, ce ne sera pas bon…’ »
À travers cet exemple, c’est tout le système d’influence qui entoure les binationaux qui est remis en question. Ce débat, toujours sensible en France comme en Algérie, soulève des interrogations profondes sur l’identité, la loyauté sportive et le poids des institutions.
Les propos de Djellit relancent ainsi une réflexion nécessaire : les binationaux sont-ils réellement libres de choisir leur pays de cœur, ou restent-ils prisonniers d’un jeu d’intérêts qui les dépasse ?
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