De retour en Coupe du Monde après douze années d’absence, l’Algérie aborde l’édition 2026 avec l’ambition de renouer avec son histoire et de prouver que la génération actuelle peut exister face aux meilleurs. Versée dans un groupe J aussi hétérogène que stimulant, la sélection dirigée par Vladimir Petković sait qu’elle ne sera pas favorite, mais elle aborde la compétition avec un capital confiance renforcé par une campagne qualificative solide et une stabilité retrouvée. Avec l’Argentine, l’Autriche et la Jordanie pour adversaires, les Fennecs devront avant tout miser sur leur discipline collective, leur capacité à exploiter les transitions rapides et le talent individuel de plusieurs cadres pour espérer franchir le premier tour. L’attente est immense : le peuple algérien n’a rien oublié de l’épopée de 2014 et espère vivre une aventure similaire, voire meilleure.
Un groupe relevé, mais loin d’être insurmontable
L’Argentine, actuellement 2e au classement FIFA, demeure naturellement l’ogre du groupe. Championne du monde en 2022 et toujours portée par une génération talentueuse, elle s’avance comme candidate à la victoire finale. Mais la Coupe du Monde n’a jamais été un terrain où la logique domine entièrement : l’histoire regorge de surprises, et l’Algérie a déjà démontré qu’elle pouvait rivaliser avec les plus grandes nations lorsqu’elle est disciplinée et inspirée. L’Autriche, 24e mondiale, représente un défi différent : une équipe organisée, solide tactiquement, mais qui reste abordable si Petković parvient à aligner un onze cohérent. C’est probablement face à cette formation européenne que se jouera une grande partie de la qualification. Enfin, la Jordanie apparaît comme l’adversaire le plus accessible : en pleine progression, elle a surpris ces dernières années, mais l’Algérie possède les qualités pour imposer son rythme et faire la différence.
Cette cinquième participation des Verts en Coupe du Monde intervient dans un contexte particulier, marqué par une volonté de reconstruction après les absences douloureuses de 2018 et 2022. Petković, qui a déjà impulsé une nouvelle dynamique depuis son arrivée, sait que ce tournoi peut constituer un tournant majeur pour le football algérien. La sélection dispose d’un mélange intéressant de joueurs expérimentés — capables d’apporter du calme dans les moments décisifs — et de jeunes talents explosifs qui peuvent renverser un match en un instant. Si l’Algérie parvient à trouver la bonne alchimie, à gérer la pression et à éviter les erreurs évitables, la qualification pour le deuxième tour n’a rien d’utopique. Bien au contraire : elle apparaît comme un objectif réaliste. Le football ne garantit rien, mais il offre des opportunités à ceux qui osent y croire. Et cette Algérie-là semble prête à écrire un nouveau chapitre.


































