Le sélectionneur serbe Milutin Sredojević, plus connu sous le surnom de Micho (56 ans) et actuellement entraîneur de l’ES Sétif, est une figure emblématique du football africain. Avec plus de 25 ans d’expérience sur le continent, il a dirigé plusieurs clubs et sélections, dont l’Ouganda, la Libye, le Zamalek en Égypte, ainsi que le Mérih et Al-Hilal au Soudan. Cette longue carrière lui confère une vision approfondie des forces et faiblesses du football africain et une compréhension des dynamiques des compétitions majeures comme la Coupe d’Afrique des Nations (CAN).
Dans un entretien exclusif avec, Micho s’est exprimé sur les chances des équipes arabes à la CAN 2025, actuellement disputée au Maroc, en insistant particulièrement sur le niveau et les ambitions de l’Algérie. Selon lui, le fait que la compétition se déroule en Afrique du Nord constitue un avantage significatif pour les sélections de cette région. Il cite notamment l’Algérie, le Maroc, la Tunisie et l’Égypte parmi les favorites pour atteindre les phases avancées de la compétition, tout en reconnaissant la qualité du Sénégal, capable de rivaliser grâce à son expérience et sa régularité.
Pour Micho, la réussite dans ce tournoi dépendra de la capacité des joueurs à conjuguer talent individuel et esprit collectif. Concernant l’Algérie, il souligne que l’équipe dispose d’une formation exceptionnelle sous la direction de Vladimir Petković, mais que le véritable défi consiste à transformer ce potentiel individuel en force de groupe cohérente, capable de jouer avec discipline, stratégie et unité. Selon lui, c’est ce mélange qui permettra aux Algériens de rivaliser avec les meilleures équipes africaines et de viser les titres.
Le technicien serbe insiste également sur le rôle de l’environnement et du contexte. À ses yeux, jouer en Afrique du Nord apporte un avantage logistique et climatique pour les équipes locales, alors que les formations d’Afrique subsaharienne pourraient être plus affectées par les conditions. Cependant, il rappelle que la majorité des joueurs africains évoluent en Europe, ce qui réduit l’impact du climat sur les performances.
Micho ne se limite pas aux favoris et souligne que le football africain reste un terrain où les surprises peuvent survenir, même si la victoire finale exige qualité, profondeur et régularité. Selon lui, les équipes comme Maroc, Algérie, Sénégal, Tunisie, Égypte et Nigeria possèdent les ressources pour s’imposer durablement sur le continent et, à terme, rêver de succès au niveau mondial.
Enfin, sur le plan individuel, Micho insiste sur l’importance du collectif : « Les talents comme Maazou ou El-Hadj Moussa doivent servir l’équipe avant tout. Le joueur qui brille pour le groupe verra naturellement son éclat reconnu ». Pour lui, l’Algérie possède tous les ingrédients pour réussir, mais le succès dépendra de la capacité à fusionner les qualités individuelles en un projet commun.
Ainsi, selon Micho, la CAN 2025 s’annonce comme un tournoi techniquement élevé, compétitif et stratégique, où les équipes arabes et nord-africaines disposent de sérieux atouts, mais où seule l’organisation collective pourra faire la différence.


































