Algérie Foot– Mohamed El-Amine Mesloug a été officiellement élu, ce mercredi, président de la Ligue professionnelle de football (LFP) pour un mandat de quatre ans. Bien que son élection n’ait pas été une surprise, son entrée en fonction marque un tournant important dans la gestion du football professionnel algérien, un secteur qui traverse une période de turbulences administratives et organisationnelles. Unique candidat en lice, Mesloug a obtenu une large majorité de 20 voix sur 24, tandis que quatre membres se sont abstenus. Cette élection vient couronner une trajectoire qui l’a vu prendre les rênes de la LFP en octobre 2023, en tant que président par intérim.
Le contexte de cette élection est significatif. En effet, Mesloug succède officiellement à Abdelkrim Medouar, ancien président de la Ligue, évincé suite à un retrait de confiance et des sanctions infligées à la LFP pour « violation des lois et règlements en vigueur ». Cette gestion chaotique du football professionnel, notamment en ce qui concerne la première division, a conduit à la prise en main de la FAF, qui a mis en place un comité pour superviser la transition, dirigé par Mesloug lui-même. Son élection marque donc une continuité dans l’effort de restructuration de la Ligue et la relance de la compétition nationale.
À l’issue de son élection, Mohamed El-Amine Mesloug a prononcé plusieurs déclarations importantes qui dessinent les grandes lignes de son projet pour la LFP. L’un des points majeurs qu’il a abordés est la volonté de créer un hymne spécial pour le championnat national. Un symbole qui, selon lui, renforcera l’identité et la popularité de la compétition. « Nous allons réaliser un hymne spécial pour le championnat national. Ce sera un moyen d’encourager l’engouement et d’accentuer le côté populaire du football en Algérie », a-t-il déclaré. Cette initiative, ambitieuse, vise à renforcer la dimension culturelle du football en Algérie, en lui donnant une identité sonore propre.
Un autre objectif majeur qu’a évoqué le nouveau président concerne les matchs en retard, un problème récurrent dans le championnat algérien, souvent lié à des problèmes d’organisation ou à des calendriers trop chargés. Mesloug a affirmé qu’il allait travailler d’arrache-pied pour résoudre cette question afin de garantir une compétition plus fluide et équitable. « Nous allons travailler pour résoudre le problème des matchs en retard dans le championnat national », a-t-il promis. Cette question, qui a souvent suscité la frustration des clubs et des supporters, semble donc être l’une de ses priorités pour améliorer la qualité de la compétition et la stabilité du calendrier.
Mohamed El-Amine Mesloug a également insisté sur l’importance du travail avec les partenaires de l’association, soulignant que la LFP devait renforcer ses relations avec les différents acteurs du football national pour créer un environnement plus cohérent et collaboratif. « Nous allons travailler à développer nos relations avec nos partenaires de l’association », a-t-il précisé. Une démarche qui devrait permettre à la Ligue de mieux dialoguer avec les clubs, les joueurs et les autres instances, et d’obtenir plus de soutien pour ses projets futurs.
En assumant désormais officiellement son rôle de président de la LFP, Mesloug hérite d’un défi majeur : redresser une institution qui a souffert de l’instabilité et de la mauvaise gestion. Sa mission est d’autant plus importante que le football algérien aspire à retrouver une place de choix sur le continent africain. En prenant la tête de la Ligue, il doit œuvrer pour une gestion saine et transparente, tout en consolidant les fondements du football professionnel national.
La gestion de la LFP par Mohamed El-Amine Mesloug sera observée de près, notamment par les clubs, les supporters et les différents acteurs du football. Son mandat pourrait marquer un tournant dans l’organisation du football algérien, avec des réformes attendues pour moderniser la compétition, améliorer la gestion des matchs, et renforcer la compétitivité de la Ligue 1.
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