Depuis quelques temps on assiste à un exode massif des joueurs algériens vers le championnat tunisien au point où ce dernier compte au jour d’aujourd’hui pas moins de 23 algériens répartis sur plusieurs formations exerçant, notamment dans le premier pallier.
Les derniers joueurs algériens en date ayant rejoint le
championnat du pays voisins sont les deux pépites du NAHD, Tougaï
et Zerdoum, qui viennent d’opter respectivement pour l’ES Tunis et
l’ES Sahel. Cet exode devrait prendre d’autres proportions dès la
saison à venir. Les nouvelles destinations de nombreux joueurs du
cru devraient être le Maroc et l’Égypte où les championnats de ces
deux pays vont imiter celui de Tunisie qui considère depuis l’été
passé les footballeurs des pays de l’Afrique du Nord, comme des
locaux.
Questionné sur ce fléau de départ massif vers le championnat
tunisien, un agent de joueurs qui a son actif plusieurs transferts
de joueurs vers la Tunisie, attribue cela à l’aspect financier. «
Nos joueurs sont en train de fuir le championnat algérien parce
qu’ils en ont marre de la situation financière prévalant dans la
quasi totalité de nos clubs. Ces derniers souffrent le martyre et
il ne se passe pas un jour sans que l’on annonce l’entrée en grève
des joueurs de telle ou telle formation. En Tunisie, et je parle en
particulier des clubs huppés, les joueurs sont payés régulièrement
à la fin de chaque mois, ce qui n’est pas le cas chez nous en
Algérie.
Cela dit, les joueurs qui partent en Tunisie, où ils se sentent
très stables, ambitionnent à travers leur préférence pour les clubs
tunisiens, de renforcer leurs chances de décrocher des contrats
professionnels plus juteux sur le plan financier en Europe ou à
défaut dans les pays du Golfe, surtout que le championnat tunisien
a cette réputation d’exporter plusieurs joueurs vers ces deux
destinations », a révélé Saïd Chihab.
Ce même agent de joueurs a fait savoir au passage sur l’attaquant
algérien Aribi, qui porte les couleurs de l’ES Sahel, vient d’être
sollicité par un club français, sauf que les Tunisiens ont exigé la
bagatelle somme de deux millions d’euros, alors que l’offre
française est de l’ordre d’un million d’euros.