Algérie Foot– Sous contrat avec le Mouloudia Club d’Alger, Akram Bouras pourrait bien changer d’horizon dès cet été, alors que le champion d’Algérie voit l’un de ses milieux de terrain les plus en vue susciter des convoitises à l’étranger. Le Royal Charleroi Sporting Club, pensionnaire de la Jupiler Pro League en Belgique, a officiellement manifesté son intérêt pour le joueur de 24 ans, et serait prêt à franchir une étape décisive en levant sa clause libératoire. Fixée à deux milliards de centimes, cette somme ne semble pas constituer un obstacle pour le club belge, bien décidé à renforcer son entrejeu avec un profil polyvalent et prometteur.
Akram Bouras, sélectionné en équipe nationale A’ au cours de la saison, s’est imposé dans la rotation du MCA grâce à sa régularité et son volume de jeu. Son profil de milieu relayeur moderne, alliant récupération, projection et justesse technique, n’a pas tardé à faire parler de lui, au point de figurer dans les discussions comme potentiel candidat à une future convocation avec l’équipe nationale A. Sa progression fulgurante a attiré les regards au-delà des frontières, et le RCS Charleroi n’est pas le seul à l’avoir remarqué, bien qu’il semble être le plus actif pour concrétiser un transfert.
Face à cet intérêt grandissant, la direction du Mouloudia ne reste pas les bras croisés. Une première réunion a eu lieu récemment entre le président du club, Hadj Redjem, et le joueur lui-même, avec pour objectif de trouver une solution évitant un départ précipité. La priorité du MCA : supprimer cette clause libératoire, jugée trop accessible au vu de la valeur actuelle du joueur, en proposant en contrepartie une revalorisation salariale significative. Bouras, bien qu’ouvert à la discussion, aurait néanmoins exprimé certaines réserves. Un différend financier subsiste, évalué à près de 100 millions de centimes entre l’offre du club algérois et les attentes de son joueur.
Une deuxième rencontre est prévue dans les prochains jours afin de tenter de combler cet écart et d’éviter que le dossier ne s’enlise. Mais l’irruption de l’intérêt concret du club belge rebat les cartes. Si Charleroi décide effectivement de lever la clause libératoire sans attendre l’issue des négociations en interne, le MCA pourrait voir partir l’un de ses éléments clés sans pouvoir s’y opposer, conformément aux termes actuels du contrat.
Le dossier Bouras illustre bien les tensions classiques entre ambition personnelle du joueur, intérêt sportif du club vendeur et dynamique du marché européen. D’un côté, un jeune talent algérien en pleine ascension, conscient de son potentiel et des opportunités qui s’offrent à lui. De l’autre, une formation algérienne soucieuse de conserver ses cadres tout en gérant une réalité économique contraignante. L’équilibre est délicat, et la décision finale reviendra à la fois au joueur, séduit par l’idée d’une carrière en Europe, et au MCA, qui devra juger jusqu’où il peut aller pour le retenir.
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