La soirée européenne entre Manchester City et le Bayer Leverkusen a été marquée par une performance étincelante d’Ibrahim Maza, encore une fois au rendez-vous dans les grands moments. Aligné d’entrée par Kasper Hjulmand, le jeune international algérien a non seulement répondu aux attentes, mais il a surtout été l’un des moteurs du succès allemand à l’Etihad Stadium, où Leverkusen s’est imposé 2-0. Dans une rencontre de très haut niveau, Maza s’est illustré par une activité phénoménale en touchant notamment 61 ballons et en réussisant pas moins de 85% de ses passes et une passe décisive d’une précision chirurgicale pour Patrik Schick. La victoire des Allemands a entrainé de trés nombreux fans de City à réclamer, via les réseaux sociaux, le départ de Guardiola.
Depuis l’arrivée de Hjulmand sur le banc, Maza semble métamorphosé. Longtemps en manque de confiance en début de saison, il est désormais l’une des pierres angulaires du dispositif allemand. Le nouvel entraîneur a rapidement vu en lui un joueur capable de bousculer les lignes et d’apporter une agressivité positive au cœur du jeu. Cette confiance, Maza l’a parfaitement honorée. Match après match, il montre qu’il a passé un cap, aussi bien dans l’intensité que dans la maturité tactique.
Face à Manchester City, le contexte était tout sauf simple. L’équipe de Pep Guardiola restait sur sept victoires consécutives toutes compétitions confondues et 23 victoires concésuctives sur son terrain (la dernière défaite à domicile remonte au 19 septembre 2018 face à l’OL en LDC, et l’Etihad n’est jamais un terrain facile pour s’exprimer. Pourtant, Maza a semblé jouer avec un calme et une assurance qui contrastent avec ses 20 ans. Il a gratté des ballons, cassé des lignes, et surtout, il a su provoquer les situations dangereuses qui ont dérouté la défense mancunienne. Son volume de jeu a sauté aux yeux, tant il a répété les efforts sans jamais perdre en lucidité.
L’action de son assist à Schick résume parfaitement son match. Positionné intelligemment dans les 30 derniers mètres, il lit parfaitement le mouvement, reçoit le ballon dans le bon tempo, et délivre un centre millimétré pour son attaquant, qui domine Nathan Aké avant de propulser le ballon au fond. Une action simple en apparence, mais pleine d’intelligence et de maîtrise technique. Maza n’a pas seulement centré : il a choisi le moment parfait, celui où la défense de City était la plus fragile.
La soirée a eu un goût plus amer pour l’autre Algérien aligné dans cette rencontre. Rayan Aït Nouri, titularisé côté City, n’a pas réussi à imposer sa patte et a été remplacé dès la pause. Une décision qui montre qu’il traverse une période plus compliquée.
Pendant ce temps, le football algérien rayonne ailleurs en Europe. Adem Zorgane, avec la Royale Union Saint-Gilloise, a été élu homme du match face à Galatasaray après une passe décisive déterminante à Istanbul.
Mais à l’Etihad, la lumière venait d’un seul joueur : Ibrahim Maza. À ce rythme, il n’est plus seulement une promesse — il devient une référence.



































