Le Mouloudia d’Alger traverse une période compliquée sur le plan continental, et ce ne sont pas seulement les résultats sportifs qui inquiètent les supporters. La première journée de la phase de groupes de la Ligue des champions africaine, disputée face au club soudanais d’Al Hilal, a été marquée par de nombreuses tensions sur le terrain, mais aussi en dehors. Après la défaite 2-1, des altercations entre joueurs et membres des bancs de touche ont éclaté, soulignant un climat de frustration et de mécontentement.
Ce qui a accentué les tensions, c’est l’arbitrage de la rencontre. Le match a été dirigé par un trio ghanéen sous la houlette de Charles Bolo, un arbitre qui n’avait jamais officié lors de phases finales de compétitions continentales et qui n’était pas inscrit parmi les arbitres de l’élite africaine ni sélectionné pour la prochaine CAN au Maroc. Plusieurs décisions controversées ont été prises au cours de la rencontre, alimentant la polémique et provoquant des incidents entre joueurs sur le terrain. Ce contexte a mis en évidence la fragilité de certaines désignations arbitrales dans les grandes compétitions africaines.
Et l’inquiétude ne s’arrête pas là. Pour le prochain match de lE Mouloudia d’Alger face aux Sud-Africains de Mamelodi Sundowns, prévu le 28 novembre sur le terrain du stade « Ali Lapointe» à Alger, un autre arbitre non classé parmi l’élite africaine a été désigné. Il s’agit de Juan Outara, du Burkina Faso, accompagné de ses compatriotes Sediou Tiama, Habib Omar Sano et Vincent Kapori. Si l’on note que le deuxième assistant a déjà été désigné pour la CAN, le reste du quatuor n’est pas reconnu parmi les arbitres professionnels de haut niveau sur le continent, ce qui alimente les craintes des supporters et de la direction du club.
Cette situation contraste fortement avec d’autres rencontres continentales où les clubs affrontent des équipes de haut niveau. Par exemple, les matchs entre le TP Mazembe et le Wydad Casablanca ou entre l’ES Tunis et Al Ahly sont dirigés par des arbitres issus de la liste élite africaine, garantissant une expérience et une maîtrise des enjeux des matchs de haut niveau.
Pour le club algérois, cette crise arbitrale ajoute une difficulté supplémentaire à un calendrier déjà exigeant. Entre la nécessité de rectifier le tir après la défaite inaugurale et l’incertitude autour de l’arbitrage, le défi sportif devient double. Le Mouloudia d’Alger devra donc non seulement se concentrer sur la performance sur le terrain, mais également gérer la pression et la frustration générées par ces désignations arbitrales.
Dans un contexte où la Ligue des champions africaine représente l’un des objectifs majeurs de la saison, ces controverses pourraient peser lourd sur le moral et les résultats futurs de l’équipe. Les prochains matchs seront scrutés de près, non seulement pour la performance du Mouloudia, mais aussi pour la capacité des instances africaines à assurer un arbitrage équitable et professionnel.



































