L’Olympique de Marseille a terminé l’année sur une note sportive positive avec une qualification éclatante en Coupe de France. Un succès large et maîtrisé qui aurait dû apaiser les tensions autour du club. Pourtant, les déclarations de Roberto De Zerbi après la rencontre ont rapidement ramené un sentiment d’inquiétude, notamment autour de la situation d’Amine Gouiri.
L’attaquant marseillais, attendu comme l’un des piliers offensifs de la saison, est toujours éloigné des terrains. Et selon les mots de son entraîneur, son absence pourrait encore se prolonger. Une nouvelle difficile à encaisser pour un club qui doit déjà gérer plusieurs contraintes liées au calendrier et aux compétitions internationales.
La CAN prive en effet l’OM de joueurs majeurs, à commencer par Aubameyang, dont l’expérience et l’efficacité sont précieuses. À cela s’ajoute une infirmerie encore bien remplie. Si Facundo Medina a fait son retour, celui-ci reste très encadré, tandis que Hamed Traoré n’est pas encore jugé apte à intégrer le groupe, même sur le banc. Cette gestion prudente illustre la philosophie de De Zerbi : préserver avant d’exposer.
Dans ce contexte, l’absence de Gouiri pèse lourd. Son profil hybride, capable de créer des espaces et de faire le lien entre le milieu et l’attaque, manque cruellement à l’animation offensive. Sans lui, Marseille perd en fluidité et en imprévisibilité, même si la profondeur de l’effectif permet de limiter les dégâts face à des adversaires modestes.
Mais la Ligue 1 ne pardonne pas les approximations. Chaque point comptera dès la reprise, et l’OM devra afficher une solidité collective irréprochable pour rester au contact des équipes de tête. La question est donc simple : combien de temps Marseille peut-elle se permettre d’attendre Gouiri ?
Du côté du club, le discours reste mesuré. Aucune date de retour n’est avancée, preuve que la priorité est donnée à la santé du joueur. Un choix responsable, mais risqué sur le plan sportif. Les supporters, eux, oscillent entre compréhension et frustration, conscients de l’importance de Gouiri dans le projet à moyen terme.
Finalement, le cas Gouiri symbolise parfaitement les dilemmes d’une saison longue et exigeante : faut-il accélérer pour répondre à l’urgence sportive ou temporiser pour préserver l’avenir ? Roberto De Zerbi semble avoir tranché. Reste à voir si cette patience sera récompensée lorsque l’OM entrera dans le sprint final.

































