À moins de vingt-quatre heures de son entrée en lice, l’équipe nationale d’Algérie s’apprête à ouvrir un nouveau chapitre de son histoire continentale en lançant sa 21ᵉ participation à la Coupe d’Afrique des Nations. Le rendez-vous est inédit à plus d’un titre : pour la première fois en phase finale, les Verts croiseront le fer avec le Soudan, ce mardi 24 décembre 2025 au Maroc. Un contexte particulier, dans un pays hôte où la ferveur et les attentes sont élevées, et où l’Algérie arrive avec une étiquette de favori forgée par son palmarès et son expérience. Pourtant, derrière cette apparente supériorité se cache un premier test révélateur, tant l’entame d’un tournoi continental conditionne souvent la suite du parcours.
L’historique des confrontations penche nettement en faveur des Algériens, mais il invite davantage à la prudence qu’à la suffisance. En sept rencontres officielles disputées depuis 1980, les Verts se sont imposés à quatre reprises, concédant trois nuls sans jamais connaître la défaite. Des chiffres flatteurs, hérités principalement des qualifications pour les Coupes du monde et les Jeux olympiques, avec notamment un succès fondateur lors de la campagne vers le Mondial 1982 et une victoire probante à Annaba en 1988. Toutefois, ces précédents appartiennent à un autre contexte, à une autre époque. En phase finale de CAN, l’histoire se réécrit toujours, et les références passées ne garantissent jamais un scénario maîtrisé. Le Soudan, souvent présenté comme outsider, a prouvé ces dernières années qu’il savait se transcender dans les grands rendez-vous et poser des problèmes aux sélections réputées supérieures.
Côté algérien, l’objectif est clair : réussir une entame solide pour installer confiance et autorité dans un groupe où chaque point comptera. Emmenée par son capitaine Riyad Mahrez, l’Algérie dispose d’un effectif rompu aux joutes internationales, mais conscient des pièges inhérents à un premier match. Le souvenir d’éditions récentes, où des débuts manqués ont lourdement pesé sur la dynamique collective, reste présent dans les esprits. Face à un adversaire sans pression apparente, les Verts devront conjuguer maîtrise, intensité et lucidité pour éviter toute mauvaise surprise. Plus qu’une simple entrée en matière, cette confrontation inaugurale représente un marqueur mental : poser d’emblée les bases d’une ambition assumée, sans jamais sous-estimer un Soudan décidé à bousculer la hiérarchie et à rappeler que, dans une CAN, rien n’est jamais acquis d’avance.


































