À la veille du lancement officiel de la Coupe d’Afrique des nations 2025, Vladimir Petkovic fait face à une équation délicate qui pourrait peser lourd sur le début de parcours de la sélection algérienne. Alors que les regards sont tournés vers les ambitions des Fennecs dans une compétition toujours exigeante, le sélectionneur doit composer avec un problème rarement mis en lumière mais pourtant crucial : le manque de rythme compétitif de plusieurs cadres de son équipe.
Sur les 28 joueurs convoqués pour ce rendez-vous continental, cinq éléments majeurs arrivent au rassemblement avec un déficit évident de temps de jeu. Il s’agit de Rayan Aït-Nouri, Samir Chergui, Houssem Aouar, Riyad Mahrez et Baghdad Bounedjah. Des noms lourds, des profils incontournables, mais dont la préparation récente soulève de réelles interrogations. Tous sont pressentis pour jouer un rôle central dans l’animation et l’équilibre de l’équipe, ce qui accentue l’inquiétude autour de leur condition physique.
Le cas de Rayan Aït-Nouri interpelle particulièrement. Le latéral gauche n’a plus disputé de rencontre officielle depuis la fin du mois d’octobre, se contentant de quelques minutes éparses en Premier League. Une situation davantage liée à des choix tactiques qu’à une blessure, mais qui prive le joueur de continuité et de rythme. Samir Chergui, quant à lui, revient d’une blessure à la cuisse qui l’a tenu éloigné des terrains depuis la mi-novembre, freinant sa montée en puissance à un moment clé de la saison.
À cela s’ajoutent les cas de Riyad Mahrez, Houssem Aouar et Baghdad Bounedjah, tous pénalisés par l’arrêt temporaire des compétitions locales en Arabie saoudite et au Qatar, conséquence directe de l’organisation de la Coupe arabe 2025. Une pause imposée qui casse la dynamique de joueurs habitués à enchaîner les matchs à haute intensité.
Pour Petkovic, l’enjeu est désormais clair : remettre ces cadres au niveau sans prendre le risque de les surcharger. Le staff technique devra mettre en place des programmes individualisés, adaptés à chaque profil, afin de retrouver rapidement une intensité collective cohérente. Le calendrier, lui, n’accorde aucun répit. Le premier match face au Soudan approche à grands pas, dans un groupe où figurent également le Burkina Faso et la Guinée équatoriale.
Dans ce contexte, la gestion physique pourrait devenir aussi décisive que les choix tactiques. Un départ raté pourrait installer le doute, tandis qu’un ajustement réussi renforcerait la crédibilité du projet Petkovic. La CAN commence souvent bien avant le coup d’envoi officiel, et pour l’Algérie, elle débute par ce défi silencieux mais déterminant.

































