Depuis le début de la Coupe d’Afrique des Nations 2025, un invité inattendu s’est imposé dans l’actualité du tournoi : la pluie. Des averses intenses, parfois torrentielles, se sont abattues sur plusieurs villes du Maroc, notamment à Rabat, ville dans laquelle joue ses matchs l’équipe d’Algérie, suscitant des interrogations quant à la qualité des terrains et au bon déroulement des rencontres. Pourtant, malgré ces conditions météorologiques difficiles, les pelouses ont tenu bon. La raison ? Une technologie de pointe américaine baptisée SubAir.
Le stade Prince-Moulay-Abdellah, joyau flambant neuf de la capitale marocaine, est équipé de ce système innovant qui permet une gestion optimale de l’eau et de l’état de la pelouse. Alors que les prévisions annoncent des pluies diluviennes jusqu’à la fin de la phase de groupes, cette technologie apparaît comme un véritable sauveur pour les organisateurs de la CAN.
Contrairement aux idées reçues, ces fortes pluies n’ont que très peu impacté le niveau de jeu de l’équipe d’Algérie. Le match d’ouverture entre le Maroc et les Comores en a été la preuve : malgré un terrain détrempé en apparence, la balle circulait normalement et la pelouse restait parfaitement praticable. Une situation inimaginable il y a encore quelques années dans cette même enceinte.
Pour comprendre l’importance du système SubAir, il faut revenir en arrière. Lors de certaines compétitions passées, notamment lors du Mondial des clubs 2014, des rencontres disputées à Rabat avaient été fortement perturbées par les intempéries. D’immenses flaques d’eau ralentissaient le jeu, obligeant parfois les organisateurs à intervenir avec des moyens rudimentaires. Aujourd’hui, cette époque semble révolue.
Le système SubAir repose sur un dispositif installé sous la pelouse, composé de blocs de plastique emboîtés qui agissent comme un gigantesque réservoir intelligent. Ce réseau souterrain est capable de stocker et filtrer entre 600 000 et plus d’un million de litres d’eau, selon les besoins. Il ne se contente pas de drainer l’eau : il assure également l’aération du sol et la régulation thermique de la pelouse, garantissant ainsi une surface de jeu stable et de haute qualité.
Le stade
Prince-Moulay-Abdellah est d’ailleurs le premier en Afrique à être équipé de cette
technologie, ce qui illustre l’ambition du Maroc en
matière d’infrastructures sportives. Cette modernisation n’a pas
échappé aux acteurs du tournoi. Le sélectionneur tunisien
Sami Trabelsi,
impressionné après la victoire de son équipe face à l’Ouganda au
stade olympique de Rabat, n’a pas manqué de saluer l’état du
terrain :
« Après trois heures de fortes pluies, la pelouse est restée en
très bon état. Merci au Maroc, cela nous a permis de jouer notre
football. »
Au-delà de Rabat, des systèmes de drainage performants ont également été observés dans d’autres stades du royaume, preuve que cette CAN 2025 s’appuie sur une préparation technique et logistique de haut niveau.
En définitive, le système SubAir ne se contente pas de protéger la pelouse : il garantit la qualité du spectacle, la sécurité des joueurs et le respect du jeu, même dans des conditions climatiques extrêmes. À l’heure où la technologie occupe une place croissante dans le football moderne, la CAN 2025 offre un exemple concret de son utilité, faisant de Rabat et de ses infrastructures une référence sur le continent africain.






























