Algérie Foot – Le tirage au sort de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations (CAN), effectué au Maroc près d’un an avant le début de la compétition, suscite une vive polémique. Plusieurs observateurs estiment que cette démarche est prématurée et déconnectée des réalités du football africain.
Parmi eux, le journaliste et consultant à RFI, Philippe Doucet, ne cache pas son scepticisme : « D’ici là, il y a des matchs tout à fait essentiels et qui, souvent, sont des tueurs d’entraîneurs, rappelle Doucet. Les qualifications pour la Coupe du Monde, très souvent, rebattent les cartes. Et donc, est-ce que vous pouvez demander à un entraîneur, aujourd’hui, de se projeter sur la prochaine CAN dans 11 mois, alors qu’en fait, peut-être que dans deux mois, en mars, il va sauter. »
Cette interrogation prend tout son sens lorsqu’on analyse la situation de plusieurs sélections, notamment celle de l’Algérie. Son sélectionneur, Vladimir Petkovic, a d’ailleurs évité d’entrer dans les détails sur la CAN qui se jouera au Maroc, préférant insister sur l’objectif prioritaire de son mandat : la qualification à la Coupe du Monde 2026. Actuellement en tête de son groupe, l’Algérie devra encore disputer six matchs décisifs. Pour Petkovic, il est donc hors de question de se disperser : le chantier principal reste celui du Mondial.
Ainsi, ce tirage au sort anticipé soulève de nombreuses questions. Entre changements d’entraîneurs, évolutions des effectifs et qualifications pour le Mondial, la situation des sélections africaines pourrait être totalement différente d’ici décembre. Un contexte qui rend ce tirage, aux yeux de nombreux analystes, largement prématuré.
Lire également :
Karim Ziani : ” Mon père est pour l’USMA, mais moi … “