Algérie Foot – La Fédération royale marocaine de football (FRMF) aurait mis en place une nouvelle stratégie visant à renforcer son influence au sein de la Confédération africaine de football (CAF), avec comme objectif principal d’écarter l’actuel président, Patrice Motsepe, originaire d’Afrique du Sud, et de placer à la tête de l’organisation une personnalité “alliée” au Maroc, similaire à l’ancien président malgache Ahmad Ahmad.
Fouzi Lekjaa, membre influent du Conseil de la FIFA et du comité exécutif de la CAF, aurait choisi de rester en retrait, tout en orchestrant des actions via des fédérations africaines alliées, telles que celles du Niger, de la Mauritanie, du Gabon et des Comores. Ces fédérations ont officiellement proposé des amendements à la prochaine Assemblée générale de la CAF, prévue le 10 octobre à Kinshasa, pour supprimer la limite d’âge de 70 ans pour les candidats à la présidence ou à la direction de la CAF, ainsi que le principe de répartition linguistique dans le processus de sélection des représentants de la CAF au sein du Conseil de la FIFA.
Ces amendements viseraient à permettre à Lekjaa et à ses alliés de consolider leur emprise sur la CAF et de maximiser leur représentation au sein de la FIFA. Le système linguistique actuel, qui répartit les sièges entre les blocs anglophone, francophone et un troisième groupe comprenant les langues restantes (arabe, espagnol, portugais), ne garantirait pas toujours la présence des alliés de Lekjaa au sein du Conseil de la FIFA. Le nouvel amendement proposé ouvrirait la porte à une candidature plus large, permettant à davantage de personnalités soutenues par Lekjaa de briguer des postes au sein de la CAF et de la FIFA.
La suppression de la limite d’âge, en particulier, permettrait à Hany Abo Rida, membre actuel du Conseil de la FIFA et allié de Lekjaa, de se porter candidat à la présidence de la CAF en 2025. Abou Rida, qui a fêté ses 70 ans en août 2023, ne pourrait pas se présenter sans cet amendement. Ce plan mettrait également l’actuel président de la Fédération égyptienne de football, Gamal Allam, dans une position délicate s’il refuse de soutenir la candidature de son compatriote, Abou Rida, ce qui pourrait susciter des critiques en Égypte.
En outre, la proposition de supprimer la répartition linguistique permettrait à des personnalités telles qu’Ahmed Yahya de Mauritanie, également allié de Lekjaa, d’accéder à des postes au sein de la FIFA. Le système actuel, qui n’accorde que deux sièges par bloc linguistique, ne garantirait pas la présence simultanée de Lekjaa, Abou Rida et Yahya au sein du Conseil de la FIFA. L’amendement ouvrirait donc la voie à une plus grande flexibilité et à des manœuvres politiques.
Cependant, cette stratégie marocaine suscite des mécontentements parmi plusieurs fédérations africaines, notamment celles du bloc francophone et des fédérations du sud de l’Afrique, qui soutiennent le président actuel, Patrice Motsepe. Ces fédérations se préparent à contrer les plans du Maroc, considérant ces manœuvres comme une tentative de monopoliser le pouvoir au sein du football africain et d’en tirer des avantages politiques. Les mois à venir s’annoncent donc cruciaux pour l’avenir de la CAF et l’équilibre des forces au sein du football africain.
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