Algérie Foot– À un mois des élections de la Confédération Africaine de Football (CAF), prévues le 12 mars 2025 au Caire, la tension monte autour des cinq sièges africains au Conseil exécutif de la FIFA. Alors que la présidence de la CAF et plusieurs postes au sein de l’instance sont déjà attribués par acclamation, la bataille pour les places à la FIFA s’annonce féroce, avec 13 candidats pour seulement 5 sièges. Lekjaa risque de perdre sa place.
Un nouveau système électoral qui change la donne
Traditionnellement, la répartition des sièges de la FIFA au sein de la CAF se faisait selon des critères géographiques et linguistiques. Cependant, un changement de règlement permet désormais un vote ouvert à toute l’Afrique, sans distinction régionale ou linguistique.
Ce nouveau système risque de fragiliser les candidats de l’Union nord-africaine de football (UNAF), notamment les deux figures majeures du continent : l’Égyptien Hani Abou Rida et le Marocain Fouzi Lekjaa. Les élections de la FIFA seront marquées par des jeux d’alliance entre les différentes zones géographiques du football africain.
Une alliance inquiétante pour les pays arabes
Récemment, un accord stratégique a été signé entre deux sous-régions africaines, l’Union des fédérations de football d’Afrique australe (COSAFA) et l’Union des fédérations de football d’Afrique de l’Est et centrale (CECAFA). Ces 25 fédérations ont décidé de se soutenir mutuellement dans la course aux cinq places africaines à la FIFA, ce qui complique la tâche des candidats de l’Afrique du Nord.
Dans ce contexte, Andrew Kamanga, président de la Fédération zambienne de football, représente l’Afrique australe (COSAFA), tandis que Souleiman Hassan Waberi, président de la Fédération djiboutienne de football, porte la candidature de l’Afrique de l’Est et centrale (CECAFA).
Cette alliance met une pression énorme sur Hani Abou Rida, Fouzi Lekjaa et Ahmed Yahya (Mauritanie), qui comptaient sur un soutien plus large au sein de la CAF. Désormais, ils devront faire face à un vote potentiellement divisé, ce qui pourrait compromettre leurs chances d’être élus.
Liste des principaux candidats aux sièges de la FIFA
- Hani Abou Rida (Égypte)
- Fouzi Lekjaa (Maroc)
- Ahmed Yahya (Mauritanie)
- Augustin Senghor (Sénégal)
- Andrew Kamanga (Zambie)
- Gabriel Hama Hamidou (Niger)
- Aïsha Johansen (Sierra Leone)
- Lydia Nsekera (Burundi)
- Mathurin de Chacus (Bénin)
- Souleiman Hassan Waberi (Djibouti)
- Amaju Pinnick (Nigeria)
- Kanizat Ibrahim (Comores)
- Yacine Idriss Diallo (Côte d’Ivoire)
Motsepe assuré de conserver la présidence de la CAF
Dans le même temps, l’actuel président de la CAF, Patrice Motsepe (Afrique du Sud), sera réélu sans opposition, consolidant ainsi son emprise sur le football africain. Son mandat est marqué par un rapprochement stratégique avec la FIFA et une volonté d’unifier le continent, bien que les tensions entre les différentes sous-régions persistent.
Une élection qui s’annonce cruciale
Le 12 mars 2025, le siège de la CAF au Caire sera le théâtre d’une lutte politique intense pour déterminer les nouveaux représentants africains au sein de la FIFA. Les alliances entre fédérations régionales joueront un rôle clé, et l’Afrique du Nord devra renforcer son lobbying pour espérer conserver un poids significatif au sein du football mondial.
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