Algérie Foot– Le championnat marocain traverse une période marquée par un exode massif de ses meilleurs joueurs vers d’autres ligues arabes, notamment le championnat libyen, qui a attiré plusieurs figures marquantes du football local lors du mercato hivernal. Parmi eux, l’attaquant botswanais du FAR Rabat, Thumiso Orebone, a même dû payer une clause libératoire de 100 000 dollars pour rejoindre Al-Ittihad de Tripoli dans les dernières heures du mercato. Lekjaa n’y peut rien !
En tout, plus d’une douzaine de joueurs marocains ont pris la direction du championnat libyen ces derniers mois. Parmi eux, Mohamed Ounajem et l’international mauritanien Bouya Oumar, ainsi qu’Amin Farhan du Wydad de Casablanca, Hamza Sammoumi du RS Berkane, Badr Raghai du Kawkab de Marrakech, ou encore Achraf Zaher et Mohamed Zridda du Raja Casablanca. D’autres noms tels que Zohair Maror et Orebone du FAR Rabat, Maati Tamizou du Chabab Soualem ou encore Cheikhna Samake de l’Olympique Safi, qui a lui aussi levé sa clause libératoire pour signer à Al-Nasr, figurent sur cette longue liste.
Cette vague de départs vers la Libye, mais aussi vers l’Égypte, où le Zamalek a récemment recruté Salah-Eddine Mossadeq du club de Zemamra, suscite de vives réactions parmi les supporters marocains. Beaucoup estiment que ces départs fragilisent la compétitivité du championnat national et réduisent les chances des clubs marocains de briller en Ligue des champions de la CAF et en Coupe de la Confédération.
Face à cette situation, de nombreuses voix s’élèvent pour réclamer une intervention du président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), Fouzi Lekjaa, afin de trouver des solutions qui permettraient aux clubs marocains de retenir leurs meilleurs éléments. L’idée avancée par certains observateurs serait de renforcer le soutien financier aux équipes locales pour qu’elles puissent proposer des salaires plus attractifs et rivaliser avec les offres des clubs étrangers.
Cependant, selon une source proche de la FRMF, il est impossible d’empêcher un joueur de poursuivre son rêve de jouer à l’étranger, quelle que soit la destination qu’il choisit. « Les clubs marocains doivent chercher à diversifier leurs revenus et attirer des investisseurs pour augmenter leur budget annuel. Cela leur permettrait d’offrir des rémunérations compétitives, comme c’est le cas en Égypte, en Libye ou en Tunisie », explique cette source.
Dans ce contexte, il semble peu probable que la fédération intervienne directement pour stopper l’hémorragie. Les clubs marocains devront donc redoubler d’efforts pour renforcer leur attractivité et limiter ces départs, qui risquent de fragiliser le niveau de la Botola dans les saisons à venir.
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