Selon plusieurs médias britanniques, le club anglais Manchester United a déposé une plainte officielle auprès de la FIFA contre la Fédération marocaine de football et l’équipe nationale du Maroc, concernant son joueur international Noussair Mazraoui.
Le défenseur de 28 ans s’est rendu au Maroc le dimanche soir pour rejoindre le camp d’entraînement des Lions de l’Atlas en vue de la Coupe d’Afrique des Nations 2025, prévue pour démarrer le dimanche suivant. Ce départ a entraîné son absence pour le match de Manchester United contre Bournemouth, qui s’est joué le lundi soir.
Selon le journal britannique The Sun, la direction de Manchester United est très mécontente de la décision de la fédération marocaine, qui a convoqué Mazraoui malgré ses entraînements réguliers avec le club et son engagement professionnel. Le club a donc décidé de porter l’affaire devant la FIFA.
La FIFA avait fixé le 15 décembre comme date limite pour que les joueurs rejoignent leurs sélections nationales, soit 7 jours avant le début de la CAN, un décalage par rapport à la date initiale du 8 décembre. La fédération marocaine a donc convoqué son joueur le dimanche, respectant techniquement le calendrier officiel.
Le club anglais estime toutefois que la fédération marocaine aurait pu faire preuve de flexibilité et permettre à Mazraoui de jouer avec Manchester United, en se basant sur la pratique de la FIFA encourageant les négociations bilatérales entre clubs et fédérations pour trouver des solutions adaptées à chaque situation.
Cette situation contraste avec le cas d’autres joueurs de Manchester United, Amad Diallo (Côte d’Ivoire) et Bryan Mbeumo (Cameroun), qui ont pu retarder leur départ grâce à un accord entre leurs fédérations et le club, participant au match contre Bournemouth qui s’est terminé sur un score de 4-4. Cependant, le Maroc jouera son match d’ouverture de la CAN 2025 un jour avant toutes les autres équipes, rendant toute flexibilité plus difficile.
La FIFA a précisé que dans de tels cas exceptionnels, elle peut intervenir comme médiateur, en prenant en compte plusieurs facteurs : le calendrier des compétitions, l’importance des matchs concernés, la participation précédente du joueur et d’autres circonstances pertinentes. Cette règle vise à protéger à la fois les clubs européens et les sélections nationales, mais dans le cas de Mazraoui, la situation reste litigieuse.
Cette affaire met en lumière les tensions récurrentes entre clubs européens et sélections africaines, surtout en période de CAN ou de compétitions internationales rapprochées. Les clubs craignent la perte de leurs joueurs-clés avant des rencontres importantes, tandis que les fédérations nationales veulent pouvoir compter sur leurs meilleurs éléments pour défendre leurs couleurs.
Pour le Maroc, organisateur de la CAN 2025, cette controverse pourrait créer des tensions médiatiques avant même le coup d’envoi de la compétition. Le dossier de Noussair Mazraoui sera donc à suivre de près, car il pourrait influencer à la fois la participation du joueur et les discussions futures entre clubs européens et fédérations africaines concernant la libération des joueurs pour les tournois continentaux.
