Un fan de l’Olympique Lyonnais rend un vibrant hommage à Rachid Ghezzal pour le blog français “Le numéro 10”! L’éclosion du jeune Fennec au plus haut niveau cette saison n’est vraiment pas passée inaperçue:
Ahlala mon petit Rachon. Un mélange entre un brésilien et Arjen Robben, dit Arjen Ghezzalinho. Depuis le temps qu’on me fait l’éloge de notre nouvelle petite starlette du flanc droit ! Mais bon, que ce fut dur. Que ce fut dur d’admettre que tu avais le niveau pour la Ligue 1. Alors oui je suis supporter Lyonnais et je te connais depuis quelques années maintenant, mais je ne vais pas te cacher que j’étais plus que friand vis-à-vis de tes capacités à jouer en Ligue 1. Et d’ailleurs, en parlant de ton style de jeu, bien que tu aies fait fermer ma bouche pleine de critiques, j’ai toujours du mal à m’y faire. Mais aujourd’hui j’ai décidé de m’asseoir, réfléchir, et me convaincre que tu as le niveau pour reléguer Neymar sur le banc du Barça, et pas que sur FIFA. Rachon, c’est tout pour toi !
Sans preuve
Et encore un. Un nouveau. Un jeune, pétris de talent sans aucun doute puisqu’il est ici. Et c’est à 20 ans qu’on te lache dans le bain professionnel lors d’un déplacement en Ligue Europa au Kyriat Shmona (je ne sais pas où c’est sur Terre, mais on a gagné 4-3). Alors être supporter ne veut pas dire ne pas être objectif. Et même en étant au maximum objectif, je me suis trompé sur toi. Il est vrai de dire que depuis tes débuts jusqu’à janvier dernier, tu n’as jamais su saisir les opportunités que les entraineurs t’avaient créées. Certes, la plupart du temps c’était des bouts de matchs, mais comme tout jeune qui débute, tu dois prouver dans les quelques minutes qu’on te donne. Pas prouver dans le sens marquer 3 buts et faire 2 passes décisives en 7 minutes 30, mais prouver en montrant ce que tu sais faire et ce que tu pourrais apporter à l’équipe si l’entraineur te choisissait à la place d’un autre. Et malheureusement, ces nombreux bouts de matchs t’ont plus fait rester en CFA que dans le groupe professionnel. Et c’était logique et mérité, à l’inverse d’un Gaetan Perrin par exemple, disputant ses premiers matchs professionnels cette saison et ayant montré plus de bonnes choses que le Lacazette de la première partie de championnat. Et pour les entraineurs qui passent par Lyon, si un jeune ne satisfait pas en équipe première, tu sais très bien qu’il y en a 15 autres qui attendent en CFA, il faut donc tout de suite saisir sa chance.
Mister Arjen Rachid Ghezzal
Et cette chance dont je parle est arrivée. Comment passer de l’anonymat presque total à la lumière en quelques mois ? De 2012 à 2015, malgré une blessure d’un an au dos, Rachon a marqué un but et effectué 3 passes décisives, tout cela en 32 bouts de matchs pour la plupart du temps. Mais la chance s’est approchée de lui petit à petit, et a commencé par la blessure de Nabilon (Nabil Fékir), out quasiment toute la saison. Mais Hubert Fournier ne voulait pas changer de tactique, préférant rester fidèle à son 4-4-2 losange, dont il considère que Rachid Ghezzal n’avait toujours pas sa place dans l’équipe. Mis sur le banc à quasiment chaque match cette saison malgré la place de libre suite à cette blessure, Rachid voulait partir, frustré de ne pas avoir sa chance, et a failli le faire avant qu’un certain BG (pas très beau gosse pour le coup) insiste pour qu’il reste. Puis est venu le licenciement de l’entraineur à la trêve, remplacé par ce fameux Bruno Génésio qui connait bien les jeunes. L’équipe passe en 4-3-3 avec un trio offensif Maxwell (Cornet) – Alex (Lacazette) – Rachon (Ghezzal). Et là, Eurêka ! L’équipe retrouve un collectif, un jeu huilé et une armada offensive qui fait rage. Avec la renaissance de Lacazette et la découverte de Cornet, c’est surtout l’éclosion de Ghezzal qui en met plein la vue. En plus d’être décisif (7 buts sur 8 et 7 passes décisives depuis l’ère Genesio), Rachon apporte au collectif. Placé sur le côté droit de l’attaque, le gaucher peut provoquer et rentrer dans l’axe pour frapper, enrouler en lucarne opposée, comme un certain médiocre Arjen qui joue au Bayern Munich. «Robben c’est de l’eau» chanterait le Gone depuis janvier 2016. Et si la possibilité de frapper ne se présente pas, Jaja (Christophe Jallet) dédouble, déborde et centre. Les débordements de Jallet ? Un calvaire pour les arrières gauches. Un calvaire malgré que Rachon fasse ses pénétrations dans l’axe plusieurs fois par match, et devinez quoi ? Comme Robben, ça marche à -quasiment- tous les coups.
Rachon est né et nous, supporters, revivont depuis le 9 janvier et l’inauguration de notre Stade des Lumières (m’offusquant le nom «Parc OL») et la première lunette nettoyée par notre nouveau maitre artificié en championnat (oui je sais il y a celle contre Montpellier mais j’essaie à tous prix d’oublier ce match). Alors étant pessimiste jusqu’à aujourd’hui quant aux qualités de Rachid pour jouer en Ligue 1, j’attends désormais de savoir s’il a le niveau pour la Ligue des Champions. Encore un fois et en toute honnêteté, je ne pense pas, mais franchement Rachon, donne-moi encore tort !
[frontpage_news widget=”332″ name=”A Voir Aussi :”]