Une simple coupe de cheveux a suffi pour enflammer les réseaux sociaux. Luca Zidane, gardien du Granada CF et fils de la légende Zinédine Zidane, s’est retrouvé malgré lui au cœur d’un débat identitaire après la diffusion d’une photo devenue virale en quelques heures. On le voit assis dans un salon de coiffure, souriant pendant qu’un coiffeur lui ajuste sa nouvelle coupe. À l’arrière-plan : un petit drapeau amazigh aux couleurs bleu, vert et jaune, symbole culturel fort en Afrique du Nord. Son choix de coiffeur aura fait parler.
Ce détail, qui semble anodin, a aussitôt déclenché un flot de commentaires. Beaucoup d’internautes algériens ont cru un instant que Luca Zidane se trouvait chez un coiffeur kabyle. Sur X et Instagram, les partages se sont multipliés, chacun interprétant la scène à sa manière.
Mais la réalité est bien plus simple. Le coiffeur n’était pas kabyle mais amazigh… du Maroc. L’information a été rapidement confirmée par des internautes marocains de Grenade, fiers de voir un compatriote coiffer le fils de l’un des plus grands noms du football mondial. « C’est un coiffeur amazigh originaire du Maroc, installé depuis plusieurs années en Espagne », ont expliqué plusieurs témoins locaux dans des commentaires devenus viraux à leur tour. Aprés avoir su ça des internautes algériens l’ont critiqué affirmant qu’il aurait dû choisir un coiffeur algérien, sachant qu’ils sont nombreux à Grenade.
La confusion s’explique par la symbolique du drapeau amazigh. Présent dans différentes régions d’Afrique du Nord — du Maroc à la Tunisie en passant par l’Algérie — il représente l’identité amazighe dans son ensemble, sans distinction de pays. Un symbole transversal, qui a souvent conduit à des amalgames sur les réseaux.
Au-delà de l’anecdote, la photo a surtout mis en lumière la popularité intacte de Luca Zidane auprès du public nord-africain. Le jeune gardien, très discret médiatiquement, attire régulièrement l’attention au moindre mouvement. Ses liens familiaux avec l’Algérie — par son père — et son respect constant pour ses origines expliquent en grande partie cette sensibilité du public.
Cette scène dans un salon de Grenade a également rappelé combien la diaspora nord-africaine reste connectée, réactive et parfois prompte à s’approprier des symboles. Un simple drapeau, placé derrière un fauteuil de coiffure, a suffi pour déclencher un débat entre supporters algériens et marocains, dans une ambiance souvent bon enfant mais parfois passionnée.
Finalement, la photo de Luca Zidane aura prouvé une fois encore qu’à l’ère des réseaux sociaux, rien n’est trop anodin pour devenir viral — surtout lorsqu’il s’agit d’un « Zidane ».



































