Algérie Foot– Au Burkina Faso, la réalité des sélectionneurs nationaux met en lumière un problème récurrent dans plusieurs pays africains : l’irrégularité du paiement des salaires. Malgré la qualification des Étalons pour la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025 au Maroc, Brama Traoré, en poste depuis avril 2024, n’a toujours pas perçu son salaire mensuel de 10 000 euros. Un ex coach de la JSK avait du recourir à la FIFA.
Comme lui, l’ensemble du staff technique burkinabé, toutes catégories confondues, est confronté à cette situation. Si les primes de match et les frais de mission leur sont versés lorsque des rencontres sont organisées, aucun salaire fixe ne leur est attribué depuis plusieurs mois.
Une situation généralisée
Les entraîneurs des équipes locales, comme Issa Balboné, chargé de diriger les Étalons au Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) prévu en août 2025, subissent également cette situation. Il en va de même pour Omar Barro, responsable des sélections des moins de 17 et 20 ans, ainsi que pour les cinq entraîneurs régionaux des moins de 15 ans.
Chez les féminines, Pascal Sawadogo (sélections A et U23) et Ousmane Coulibaly (catégories jeunes) sont aussi privés de salaires depuis janvier 2024. Selon une source proche de la Fédération Burkinabé de Football (FBF), les techniciens, qui pour la plupart occupent des postes dans la fonction publique, parviennent à subvenir à leurs besoins grâce à ces emplois parallèles.
Les précédents avec Hubert Velud
Cette situation n’est pas nouvelle. En novembre 2024, la FIFA avait contraint la FBF à verser 75 000 euros d’arriérés à l’ancien sélectionneur français Hubert Velud, ex coach de la JSK, correspondant à cinq mois de salaires impayés, ainsi que des primes et des dommages-intérêts. Sous les instructions du président Ibrahim Traoré, les fonds avaient été débloqués pour régler cette dette.
Cependant, cet épisode n’a pas encore conduit à une amélioration durable pour les sélectionneurs en poste. « Espérons que ce précédent permettra de débloquer les situations actuelles, » confie une source proche de la fédération.
Tandis que les Étalons se préparent pour la CAN 2025, ce problème de paiement pourrait affecter la motivation des équipes techniques, déjà mises à rude épreuve par un manque de moyens structurels et financiers.
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