La scène médiatique algérienne a été secouée par les propos de Mohamed Amine Benchabir, tenus sur le plateau de El Heddaf TV. En quelques phrases, le journaliste a remis en question plusieurs choix forts de l’équipe nationale, provoquant une vague de débats passionnés parmi les supporters et les analystes.
Dès le début de son intervention, Benchabir a frappé fort en déclarant : « Je n’ai pas été convaincu par la convocation de Atal, Tougaï, Zerrouki, et dans une moindre mesure Zergane, Berkane et Boulbina. » Cette affirmation globale a surpris par son ampleur, tant elle englobe des joueurs aux statuts et parcours différents.
Concernant Adel Boulbina, le journaliste a été particulièrement incisif. Revenant sur la Coupe arabe, il a exprimé une déception claire : « Dans la Coupe arabe, je n’ai pas vu chez Adel Boulbina le joueur dont tout le monde parle. » Une phrase qui remet en cause la narration médiatique autour du joueur et pose la question de l’écart entre potentiel perçu et rendement réel.
Benchabir a ensuite précisé son analyse technique, en soulignant une faiblesse qu’il juge majeure : « Boulbina est un joueur rapide, mais il n’est pas capable de gagner ses duels en un contre un. » Une critique qui a trouvé écho chez certains observateurs, notamment ceux qui estiment que la vitesse seule ne suffit plus au très haut niveau.
Mais le journaliste ne s’est pas arrêté à l’aspect purement sportif. Il a insisté sur la nécessité pour le joueur de continuer à progresser, déclarant : « C’est un joueur qui a des qualités, mais qui a besoin de progresser. » Cette phrase montre que Benchabir ne ferme pas la porte à une évolution positive, mais estime que celle-ci nécessite un environnement adéquat.
C’est précisément sur ce point qu’il s’est montré le plus alarmiste, en évoquant le choix du championnat qatari : « Son départ au Qatar ne l’aidera pas. » Pour lui, ce contexte risque de limiter l’exposition et l’exigence nécessaires à une progression vers le très haut niveau.
Il a ensuite développé un argument économique souvent sous-estimé dans les débats sportifs : « Je ne pense pas qu’il quittera le championnat qatari pour l’Europe, car la différence de salaire est importante. » Avant d’ajouter une précision lourde de conséquences : « En Europe, il gagnerait moins de la moitié de ce qu’il perçoit au Qatar. »
Au-delà du cas Boulbina, ces déclarations traduisent une inquiétude plus large concernant la gestion des carrières des internationaux algériens et les critères de sélection. Les propos de Benchabir divisent, mais ils ont le mérite de poser des questions fondamentales sur l’exigence, la progression et les choix stratégiques.
À l’approche des grandes compétitions, ces débats prennent une importance particulière. Les joueurs cités sont désormais attendus au tournant. Car si les critiques font du bruit, seule la performance sur le terrain permettra de leur apporter une réponse définitive.


































