Algérie Foot– Alors que l’équipe d’Algérie profite d’une trêve internationale plus sereine, déjà qualifiée pour la Coupe du Monde 2026, le climat est bien plus tendu du côté d’autres nations africaines encore en course pour décrocher leur billet. Le Cameroun, la RD Congo, le Gabon et surtout le Nigeria s’apprêtent à disputer les barrages continentaux, mais une crise financière menace de tout faire dérailler.
Une crise de primes secoue la sélection nigériane
À la veille d’un match crucial face au Gabon, prévu ce jeudi à Rabat (Maroc), les Super Eagles ont décidé de boycotter l’entraînement de mardi pour protester contre des primes impayées. Selon plusieurs sources internes à la Fédération nigériane de football (NFF), les joueurs réclament les montants dus pour leurs victoires précédentes en éliminatoires de la CAN 2025 et du Mondial 2026.
Alors que la FECOFA (fédération congolaise) a promis une prime d’un million de dollars à chaque joueur en cas de qualification, le Nigeria, lui, peine à honorer ses engagements. La NFF propose 10 000 dollars par victoire, loin des 30 000 dollars réclamés par les cadres de la sélection, parmi lesquels Victor Osimhen et Ademola Lookman. Les joueurs ont également refusé une offre de primes “au but marqué” jugée humiliante.
Un boycott qui inquiète à la CAF
Cette fronde intervient à un moment critique, puisque la Confédération africaine de football (CAF) compte sur ces barrages pour désigner la sélection africaine qui disputera les barrages intercontinentaux en mars prochain. Le vainqueur du mini-tournoi entre le Nigeria, le Gabon, le Cameroun et la RDC aura en effet l’opportunité d’offrir au continent une 10e place qualificative pour la Coupe du Monde 2026, prévue du 11 juin au 19 juillet aux États-Unis, au Canada et au Mexique.
Mais à quelques heures du coup d’envoi, la menace de boycott plane toujours sur la sélection nigériane. Le sélectionneur Eric Chelle, impuissant face à cette crise interne, a tenté de convaincre ses joueurs de se concentrer sur le terrain, en vain.
Un climat explosif à l’approche du match
La situation, déjà tendue, pourrait compromettre le déroulement du match face au Gabon de Pierre-Emerick Aubameyang, prévu au Complexe Moulay El Hassan de Rabat. Si aucun accord n’est trouvé dans les prochaines heures, la CAF pourrait être contrainte de reporter la rencontre ou d’infliger des sanctions disciplinaires.
Un scénario qui ternirait une fois de plus l’image du football africain à l’approche d’une Coupe du Monde historique à 48 équipes, où le continent espère marquer un tournant.
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