Algérie Foot– Malgré une nouvelle victoire convaincante face au Bénin (1-0) à Fès, marquant une douzième victoire consécutive pour le Maroc, Walid Regragui n’a pas échappé aux critiques en conférence de presse. Cette fois, le débat ne concernait pas le jeu produit par les Lions de l’Atlas, mais bien la qualité des adversaires affrontés durant cette fenêtre FIFA.
Face à ces interrogations récurrentes sur le niveau supposé faible des équipes rencontrées – notamment la Tunisie (2-0) et le Bénin – le sélectionneur marocain s’est voulu très clair : le Maroc n’a jamais refusé d’affronter des sélections de haut niveau, ce sont ces dernières qui ont décliné l’invitation.
“On nous dit qu’il faut jouer des gros. Mais nous, on veut jouer face à des grosses équipes. Vous me connaissez comme coach, je suis toujours partant. Mais les gros, eux, ils ne veulent pas jouer contre nous.”
Ces propos viennent répondre aux critiques sur le manque de confrontations avec des nations européennes ou sud-américaines, comme c’est le cas pour d’autres sélections africaines. L’Algérie, par exemple, a affronté la Suède, tandis que le Sénégal a disputé deux rencontres au Royaume-Uni contre l’Irlande et l’Angleterre. Mais pour le Maroc, les demandes de matchs de prestige sont restées lettre morte.
Regragui pointe ainsi du doigt le refus implicite ou explicite de certaines grandes équipes, préférant décliner les invitations marocaines, probablement pour des raisons logistiques ou de calendrier. Il faut en effet noter que la Ligue des Nations et les éliminatoires de la Coupe du Monde 2026 ont occupé une grande partie du calendrier des sélections européennes, compliquant les possibilités de matchs amicaux hors continent.
“Il faut leur poser la question du pourquoi du comment, pas à moi. Le Maroc a proposé de jouer en juin : ils ne veulent pas. Nous, on veut. On n’a peur de personne.”
Ce ton ferme traduit une certaine frustration du sélectionneur, mais aussi une confiance assumée dans le niveau atteint par son équipe, désormais considérée comme l’un des poids lourds du football africain, capable de rivaliser avec n’importe quelle nation.
Si les matchs contre les “gros” ne se concrétisent pas aujourd’hui, Walid Regragui reste confiant pour l’avenir. Le Maroc, fort de son parcours en Coupe du monde 2022, de ses titres chez les jeunes, et de sa série de victoires en cours, a désormais le statut pour exiger – et mériter – des affiches de haut niveau.
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