Algérie Foot– Dans un entretien accordé à Shootafrica, l’ancien entraîneur national Nasser Sandjak n’a pas mâché ses mots concernant la gestion actuelle de l’équipe d’Algérie par Vladimir Petković. Selon lui, la sélection algérienne actuelle ne reflète pas le travail du technicien suisse, mais reste en grande partie héritée de l’ère Djamel Belmadi.
Sandjak a commencé par évoquer sa propre expérience sous le mandat de Vahid Halilhodžić, rappelant le professionnalisme et la précision du Bosnien dans le repérage des talents locaux. « Vahid savait exactement quels joueurs suivre », confie-t-il. L’ancien sélectionneur envoyait même à Sandjak, quand il était coach de la JSK, le programme spécifique d’entraînement de Belkalem, afin que le joueur puisse continuer son travail en club tout en respectant les exigences de la sélection nationale. Une attention qui, selon Sandjak, témoignait d’une vision claire et d’une méthodologie rigoureuse dans le suivi des joueurs locaux.
L’ancien entraîneur a également évoqué plusieurs joueurs emblématiques de cette époque, comme Hilal Soudani, Mohamed Belkalem et Islam Slimani, soulignant leur intégration réfléchie et progressive dans le collectif national. Pour Sandjak, ces choix illustrent une logique et une continuité dans le développement des talents locaux, quelque chose qu’il estime manquer aujourd’hui sous Petković.
Concernant l’équipe actuelle, Sandjak a été sans équivoque : « L’équipe de Petković, c’est encore celle de Belmadi. » Selon lui, le sélectionneur suisse n’a pas réussi à apporter sa touche personnelle, se contentant de maintenir une ossature qui fonctionne depuis plus de deux ans. Cette critique s’accompagne d’une interrogation sur la capacité de Petković à repérer et intégrer de nouveaux talents locaux, un point que Sandjak considère essentiel pour le renouvellement et la compétitivité de l’équipe nationale.
Cette sortie souligne un débat plus large autour de la gestion des sélectionneurs étrangers en Algérie : comment concilier continuité et renouvellement, entre l’héritage des prédécesseurs et la volonté d’imposer une identité propre ? Pour Sandjak, l’exemple de Halilhodžić, qui savait valoriser les joueurs locaux tout en les préparant à un niveau international, devrait inspirer la direction technique actuelle.
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