Algérie Foot– Un an après le départ controversé de Djamel Belmadi, les spéculations autour de la résiliation de son contrat avec la Fédération algérienne de football (FAF) refont surface. Ces rumeurs évoquent des salaires et primes impayés, ainsi qu’un litige non résolu entre le technicien et son ancien employeur. La Gazette du Fennec a mené une enquête pour éclaircir cette affaire. Voici les détails.
Une rupture brutale après l’échec à la CAN 2023
Djamel Belmadi, à la tête des Fennecs depuis août 2018, a marqué l’histoire en offrant à l’Algérie sa deuxième Coupe d’Afrique des Nations en 2019. Toutefois, son mandat a pris une tournure difficile avec deux éliminations consécutives en phase de groupes de la CAN, en 2021 et 2023. Le point de rupture est survenu après une défaite inattendue face à la Mauritanie lors du dernier match de poules de la CAN 2023. Cet échec a poussé le président de la FAF, Walid Sadi, à prendre une décision drastique : mettre fin au contrat de Belmadi.
Selon des sources fiables, Sadi a signifié à Belmadi, immédiatement après l’élimination, qu’il n’était plus l’entraîneur de l’équipe nationale. Ce limogeage abrupt a marqué la fin de la collaboration avec celui qui avait pourtant la plus grande longévité sur le banc des Fennecs, avec cinq ans et cinq mois de service.
Un contentieux financier toujours en suspens
Dès l’annonce de la rupture, la FAF a proposé à Belmadi une indemnité équivalente à deux ou trois mois de salaire. Cependant, l’ancien sélectionneur, profondément choqué par la décision, a refusé toute discussion. Belmadi aurait manifesté son mécontentement face à la manière dont il a été écarté, estimant qu’il méritait un traitement plus respectueux compte tenu de ses réalisations pour le football algérien.
En l’absence de dialogue, la FAF a décidé d’aller de l’avant et a nommé Vladimir Petkovic à la tête de l’équipe nationale en février 2024. Jusqu’à ce jour, Belmadi n’a pas pris contact avec la FAF ou Walid Sadi pour régler ce différend. Cette situation a laissé la fédération dans l’attente d’une démarche de la part de Belmadi ou de ses représentants.
Salaires impayés ou indemnités ?
Contrairement aux rumeurs, la FAF aurait réglé les salaires de Djamel Belmadi jusqu’au 31 janvier 2024. En revanche, les indemnités de résiliation restent un point de désaccord. Selon des observateurs, Belmadi pourrait envisager deux options : soit opter pour une résolution à l’amiable avec la FAF, soit porter l’affaire devant la FIFA en arguant une rupture abusive de contrat.
Une communication rompue
Le silence de Belmadi sur cette affaire ne fait qu’ajouter au mystère. Depuis son départ, il n’a fait aucune déclaration publique ni répondu aux tentatives de médiation. Certains y voient une stratégie, tandis que d’autres pensent qu’il cherche simplement à tourner la page.
En attendant, la FAF reste sur ses positions. Walid Sadi, déjà confronté à d’autres défis pour restructurer le football algérien, semble peu enclin à rouvrir ce dossier. La balle est désormais dans le camp de Djamel Belmadi, dont l’attitude future déterminera l’issue de ce contentieux. Le feuilleton Belmadi-FAF pourrait encore réserver des surprises dans les mois à venir.
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