Algérie Foot– Le séjour des Verts à Tizi Ouzou, bien que bref, n’a laissé que des souvenirs impérissables. Après un voyage d’à peine plus d’une heure, les coéquipiers de Riyad Mahrez sont arrivés à l’hôtel Lalla Khedidja samedi soir à 20h30, avant de regagner le Centre technique national (CTN) aussitôt après leur victoire contre le Libéria. Ce passage éclair, le plus court que l’EN ait probablement effectué dans une ville algérienne depuis 1962, semble avoir marqué les joueurs de manière indélébile.
Le témoignage de Mahrez résume à lui seul l’atmosphère qui a régné à Tizi Ouzou ce week-end : « Une vraie ambiance, on est très contents. Incha Allah, on reviendra ici, parce que le stade est magnifique. On est très contents, c’est une super journée ». Ce sentiment de satisfaction n’est pas isolé. L’homme du match, Amine Gouiri, a lui aussi exprimé sa gratitude après la rencontre, en publiant ce message sur les réseaux sociaux : « Merci Tizi Ouzou, merci les fans de Kabylie ». Il faut dire que l’accueil réservé aux Verts au stade Hocine-Aït-Ahmed a été à la hauteur des attentes. L’ambiance était tout simplement magnifique, et ce dès les préparatifs de l’événement. L’annonce de la venue de la sélection a électrisé toute la ville, et une large partie des billets a été achetée par les supporters de la JS Kabylie, témoignant de la forte implication locale dans ce match.
Au-delà de l’accueil chaleureux, les joueurs ont aussi été séduits par le cadre. Le temps était printanier, idéal pour un match de football, et l’enthousiasme des supporters n’a fait qu’ajouter à la magie de l’événement. Les joueurs ont été impressionnés dès leur arrivée à l’hôtel, un modeste établissement 3 étoiles, qui n’a pas pu accueillir toute la délégation. La solution a été de loger une partie du staff et de la logistique à l’hôtel du stade, récemment inauguré, afin de répondre aux besoins. Bien que l’hôtel n’ait pas été à la hauteur des exigences de confort des joueurs, la bonne humeur générale a permis de compenser ce détail.
Le stade Hocine-Aït-Ahmed, quant à lui, a été un véritable point fort de cette expérience. Même si la pelouse n’était pas parfaite, l’enthousiasme du public a joué un rôle décisif. Lorsque l’équipe a été menée au score, les supporters n’ont cessé d’encourager les Verts, leur insufflant l’énergie nécessaire pour revenir et prendre l’avantage avant de creuser l’écart. L’atmosphère était électrisante, avec des fumigènes et des chants enflammés, malgré la couverture sécuritaire rigoureuse qui entourait la rencontre. Cela a créé une ambiance similaire à celle des stades européens, où les joueurs se sentent véritablement soutenus par leurs fans. Mahrez et ses coéquipiers ont souligné la chaleur de cet accueil, et le capitaine a même exprimé son souhait de revenir à Tizi Ouzou dans un futur proche.
Si cette expérience a été un succès retentissant, plusieurs obstacles demeurent avant que Tizi Ouzou ne devienne une véritable forteresse pour l’équipe nationale. L’un des plus importants est l’hébergement. En raison de l’insuffisance des infrastructures hôtelières à Tizi Ouzou, la sélection a dû se contenter de solutions temporaires. Par exemple, l’équipe n’a pas pu bénéficier d’un séjour complet, et il n’a pas été possible de s’entraîner sur place. Le vœu des joueurs de s’entraîner à Tizi Ouzou devra donc se confronter à des réalités logistiques. L’hébergement des équipes visiteuses représente également un défi. Si le Libéria a accepté de séjourner à Alger et de faire le trajet jusqu’à Tizi Ouzou le jour du match, les futures équipes adverses pourraient ne pas être aussi accommodantes. Dans ce cas, des solutions d’hébergement de qualité devront être mises en place pour garantir le bon déroulement des matchs. Bien que des établissements privés comme le Relais Vert ou le Best Titanic aient été des options possibles, ces choix doivent être validés par les équipes adverses, ce qui reste incertain.
En dépit de ces obstacles, l’enthousiasme pour que Tizi Ouzou devienne un véritable bastion des Verts est palpable. Les joueurs s’y sentent bien, et le stade, avec son atmosphère européenne, correspond parfaitement à leurs attentes. La Fédération algérienne de football (FAF) et les autorités locales devront donc fournir des efforts conséquents pour surmonter les défis logistiques et permettre à Tizi Ouzou de s’imposer comme une destination incontournable pour l’EN. Cela passera par des améliorations notables dans le secteur de l’hébergement et de la gestion des infrastructures sportives. Si ces efforts sont menés à bien, il est tout à fait possible que Tizi Ouzou devienne une véritable forteresse pour l’équipe nationale algérienne.
Les joueurs, de leur côté, ont montré qu’ils étaient prêts à s’engager dans cette aventure, et Mahrez n’a pas manqué de le souligner en promettant de revenir à Tizi Ouzou. Si cette volonté se concrétise, l’EN pourra envisager une nouvelle domiciliation, capable de renforcer l’esprit de cohésion et de victoire au sein de l’équipe. Tizi Ouzou pourrait devenir un terrain d’entraînement privilégié, mais aussi un stade où les Verts auront à cœur de décrocher de grandes victoires, comme celle qui a eu lieu contre le Libéria.
À l’approche des qualifications pour la Coupe du monde 2026 et de la CAN 2025, Tizi Ouzou pourrait bien être la nouvelle terre de réussite des Verts. Les autorités et les acteurs du football devront se mobiliser pour répondre aux besoins logistiques de l’équipe, et permettre ainsi à cette ville de prendre la place qu’elle mérite sur la carte du football national. Les joueurs l’ont bien compris : Tizi Ouzou, avec son accueil chaleureux et son stade vibrant, pourrait être l’un des points clés pour décrocher une nouvelle qualification à une Coupe du monde. Le défi est lancé.
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